Robert Allie
Intérêts littéraires : Littérature, Bande dessinée, Essais, Faune/Flore

Activités de Robert Allie

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L'anomalie

Par Hervé Le Tellier
(3,6)
13 personnes apprécient ce livre
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J’ai complété la lecture de L’Anomalie (2020) de Hervé Le Tellier il y a quelque temps déjà. Je n’avais pas eu le temps de compléter mes commentaires… je vous les transmets presto! Hervé Le Tellier a plus de 20 titres à son actif, mais on le connaît peu, mais c’est un original. Il est difficile de parler de l’histoire de ce roman sans brûler le plaisir du lecteur. Alors, je vous dirai seulement qu’il est question d’un vol d’Air France Paris-New York, avec 243 voyageurs à bord qui échappent de justesse à un écrasement en traversant une tempête. Puis le narrateur nous parle de quelques-uns de ces passagers... Pour moi, «L’anomalie» est un roman dont l’écriture ressemble à un scénario de film. C’est bref, punché, ça touche aux enjeux de société d’actualité et il y a des personnages variés pour plaire à tout le monde. Le défaut de cette façon de faire c’est qu’il est difficile de développer l’histoire et le caractère des personnages et de nuancer les enjeux soulevés. Il y a des personnages plus faibles ou moins crédibles que d’autres. Il faut croire que l’imaginaire et le propre point de vue du lecteur comblent cette lacune puisque je ne l’ai pas ressentie à la première lecture. Quant aux enjeux soulevés, il les aborde parfois avec humour et parfois avec ironie et/ou sarcasme. Il est question de désinformation, de populismes, d’homophobie, des conditions des minorités voir de racisme, de la globalisation de l’économie, de l’envahissement des technologies et même du pouvoir malsain des religions. Ce qui permet également à l’auteur d’aborder la science (et son rôle), la théologie et la philosophie. C’est beaucoup pour un seul roman, c’est pourquoi, par exemple, un de ces enjeux peut être évoqué dans une «scéne», puis il n’en est plus question par la suite, mais l’auteur a tout de même semé une graine dans votre esprit... C’est un roman original et la qualité de l’écriture est indéniable. L’auteur joue avec les styles et le rythme puisque le roman débute comme un thriller, on passe à la science-fiction tout en abordant brièvement le roman d’aventures et le roman d’amour à l’eau de rose. Quoi qu’il en soit, «L’anomalie» pousse à la la réflexion par son thème principal, mais aussi via tout ce qu’il aborde en utilisant la vie des personnages. J’ai bien aimé ce roman. Je le recommande aux esprits curieux et ouverts.
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Le mal du Nord

Par Pierre Perrault
(4,0)
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L'intelligence économique

Par Christian Marcon et Nicolas Moinet
(3,0)
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Le monde de Sophie

Par Jostein Gaarder
(4,33)
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Le bizarre incident du chien pendant la nuit

Par Mark HADDON
(4,0)
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Le vieil homme et la mer

Par Ernest Hemingway et Philippe Jaworski
(4,5)
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La ferme des animaux

Par George Orwell
(4,33)
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Coule la Seine

Par Fred Vargas et Edmond Baudoin
(4,0)
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Cathédrale de la Mer (La)

Par Ildefonso FALCONES
(4,0)
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L'assommoir

Par Emile Zola
(3,0)
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La ville analogique

Par Guillaume Éthier
(3,33)
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«La ville analogique» - Repenser l’urbanité à l’ère numérique (2022) de Guillaume Ethier, un court essai de 90 pages dans la série «Documents» des Ateliers 10. Je vous recommande ces essais portant sur les enjeux sociaux de notre époque. Ici, la ville analogique, c’est l’utopie qu’Ethier met de l’avant en lien avec la cité numérique et la ville intelligente. Il souhaite une «conversation» entre ces trois concepts. À la base, il a réalisé comme nous tous que la vie numérique connectée c’est bien, mais ce n’est pas suffisant. L’humain a besoin de se connecter à d’autres humains, à l’espace et aux vivants. Sa ville analogique, il lui attribue quatre qualités auxquelles elle doit aspirer; elle doit être lente, tangible, intime et imparfaite. La lenteur s’exprime d’abord en opposition à la vitesse de notre expérience de la connexion, tout va vite, nous sommes partout en même temps, toujours présent. Il nous invite à nous débrancher, on vit mieux la lenteur de cette façon. Il mentionne la place de la nature, la recherche de la qualité de vie plutôt que le développement urbain (entendre immobilier). Il faut implanter des lieux d’arrêt qui permettent l’interaction entre humains. La voilà tangible, la ville analogique doit favoriser les contacts. Il mentionne à titre indicatif la distance entre les bancs qui permets la conversation si elle est souhaitée ou de rester dans sa bulle. Il souligne également l’aspect interactif, l’appel aux sens, pensons au piano piétonnier, aux balançoires musicales ou simplement une fontaine avec des lumières. Il la souhaite aussi intime parce que les sphères publique et privée de nos vies sont en mutation. Après une journée de télétravail à la maison, la personne qui sort prendre une marche est plutôt à la recherche d’une intimité relative, la sphère privée se déplace en terrain public. Ethier envisage des lieux plus petits, des bulles où l’on pourrait laisser notre esprit vagabonder. Nous sommes ici à l’échelle du quartier, il parle d’ancrage pour nommer ces espaces. Par contre, il inclut ici l’importance de la vie de quartier, le voisinage, les cours intérieures. Finalement, il lui donne le droit d’être imparfaite. Les citoyens nous étonnent toujours par les usages qu’ils peuvent faire d’un terrain vague ou d’un entrepôt abandonné. Il faut prendre le temps d’analyser ce qui s'y passe avant d’interdire, de barricader et de clôturer. Il est possible d’expérimenter, de faire des erreurs dans la recherche de la ville analogique. Il termine en nous disant «Allez jouer dehors!» Un essai qui stimule la réflexion avec un côté universitaire qui peut rebuter.
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Guide photo des oiseaux marins du monde

Par Steve N.G. Howell et Kirk Zufelt
(4,0)
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Il est question dans ce guide des oiseaux pélagiques. Il s’agit des espèces d’oiseaux qu’il est possible d’observer au large, donc en général à partir d’un bateau en mer. En principe, vous n’y trouverez pas de limicoles et d’oiseaux de rivage. Ainsi, les auteurs ne font mention que de quatre espèces de Goélands, trois espèces de Sternes et deux espèces de Phalaropes, vous n’y trouverez pas de Cormorans. D’autre part, bien que ce guide puisse être fort utile pour appuyer le «Seawatching», ce n’est pas son but. Ce guide représente en soi un exploit remarquable, il contient plus de 2200 photos toujours sur un fond bleu ou gris permettant de comparer plus de 270 espèces en les présentant sous le même angle et dans la même position en vol. Les auteurs y ont aussi ajouté pour de nombreuses espèces les différents plumages liés à l’âge et à la mue des oiseaux (p.296-297 pour les Fous de Bassan). Howell et Zufelt nous rappellent que l’observation des oiseaux en mer n’est pas facile. Ils soulignent qu’il faut humblement accepter que plusieurs oiseaux observés poursuivent leur vol sans avoir été identifiés correctement. D’autant plus que l’état de la taxonomie des oiseaux pélagiques est en constante évolution. Les auteurs avouent avoir créé des noms d’espèces vernaculaires pour répondre à leur propre besoin de classification. À cet égard, il y avait là tout un défi pour le traducteur qui mentionne avoir utilisé la version 11.1 de la liste multilingue de l’IOC (International Ornithological Congress) et quelques traductions de son cru lorsqu’il n’y avait pas d’équivalent existant. C’est le genre de guide où il est vraiment utile de lire l’introduction et les consignes des auteurs, notamment parce que les pages sont très chargées. Le contenu pour chaque espèce présente un minimum commun. Toutefois, les espèces les plus étudiées bénéficient d’informations plus détaillées et de plus de photos. À cet égard, il n’y a que 114 cartes de répartition pour 270 espèces. De prime abord, il s’agit d’un guide pour les ornithologues avancés qui pratiquent les sorties pélagiques en mer. Pour les amateurs qui comme moi sont plutôt débutants dans ce domaine, il s’agit là d’un premier contact avec ces oiseaux nous permettant d’en apprécier la grande diversité comme les 24 espèces d’Albatros.
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Liv Maria

Par Julia Kerninon
(4,45)
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Les piliers de la Terre

Par Ken FOLLETT
(4,27)
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Les nuits de la peste

Par Orhan Pamuk et Julien Lapeyre de Cabanes
(4,0)
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«Les nuits de la peste» (2021) d’Orhan Pamuk est une brique de 688 pages et oui, c'est un peu long à lire. Pamuk est un écrivain turc, prix Nobel de la littérature. Plonger dans son œuvre c'est se frotter à une autre culture, à un autre monde qui m'est inconnu, mais c'est aussi ce qui rend le récit intéressant. Dans ce cas-ci, avec «Les nuits de la peste» nous sommes rapidement happés par les comparaisons évidentes avec les moments les plus intenses de la pandémie de la COVID, parce qu'il est effectivement question d'une épidémie de la peste en 1901 sur une Île fictive, Mingher. Les personnages centraux sont une princesse, Pakizê et Nuri son époux médecin qui est dépêché sur l'île avec pour combattre l'épidémie et enquêter sur la mort d'un collègue. Il y a donc plusieurs médecins/pharmaciens au cœur de ce roman. Immédiatement à leur arrivée, il est question de chasse aux rats et de confinement. Toutefois, ils (les médecins) sont d'abord confrontés au déni «il n'y a pas de peste sur notre île», puis les religions, les cultures, le commerce, la politique, les complots se dressent comme autant d'enjeux et de contraintes à contrecarrer pour limiter la propagation de la maladie. Un conseil sanitaire est mis en place pour prendre les décisions et faire le suivi du nombre de morts et de leur emplacement sur une grande carte de l'île pour identifier les lieux d'éclosion. Il devient évident que la peste se répand sur l'île, les plus fortunés quittent avant que les bateaux n'aient plus accès au port, les billets deviennent rares, dispendieux et même parfois vendus en double... Les dirigeants ne sont plus en contrôle de la situation dans le port, il en va de même pour les denrées qui disparaissent rapidement. Lorsqu'un des médecins envoyés par le sultan Abdülhamid II est assassiné c'est la débandade... À partir de là, les grecs orthodoxes soupçonnent les musulmans qui eux accusent les grecs, le gouverneur Sami Pacha veut régler de vieilles querelles puis les morts s'accumulent; de la peste, des complots d'empoisonnement, des interventions armées de la brigade de la quarantaine et une révolution de palais qui fait plusieurs morts. Arrosez le tout de rivalités politiques, d'abus de pouvoir, de censure et de quelques relations amoureuses intenses et vous obtenez une saga historique pleine de rebondissement qui se déroule uniquement sur six mois, c'est intense. C'est Mîna Mingherli, PhD en histoire et arrière-petite-fille de la princesse Pakizé qui est la narratrice de cette fresque historique. Elle attache toutes les ficelles des histoires dans le dernier chapitre «Quelques années plus tard». Bien que l'épidémie soit la trame de fond de ce roman, ce qu'elle met en évidence, les faiblesses des hommes, devient plus important à mesure que le récit progresse. Je vous donne en exemple le fait que l'île aura quatre présidents de la nouvelle République de Mingher en quelque mois... J'ai apprécié ce roman pour la culture turque, l'aspect historique qui mêle la réalité et la fiction et le volet pandémique. Toutefois, il y a vraiment des longueurs et des répétitions. Il doit y avoir des dizaines de tours de la capitale en calèche avec des descriptions des bâtiments, des jardins, des paysages et des événements... Je me suis bien amusé en lisant dans un roman turc l'expression «péter plus haut que le trou» p.621
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