Activités de Samuel Ladouceur

Quelle déception que cet ouvrage de 600 et quelques pages. Il m'arrive rarement d'entamer un livre et de ne pas le finir, mais rendu vers les 350ièmes pages, je n'en pouvais plus. Des réflexions répétitives sur les mêmes aspects des mêmes sujets, des personnages masculins imparfaits qui se questionnent et se tourmentent pour des personnages féminins qui ont tout compris et qui ne doutent de rien, un fil conducteur qui n'a ni queue, ni tête... Ce sont plusieurs heures perdues que je ne reverrai plus jamais ! Steinbeck se retournerait dans sa tombe de savoir une de ses plus grandes oeuvres comparé à celle-ci.

C'est une belle histoire bien ficelée que Lenoir nous présente dans La consolation de l'ange. La relation entre un jeune se réveillant d'une TS et d'une femme pleine de vie condamnée à mort par la vie est de toute beauté. Le "problème" principal de cette oeuvre est malheureusement le ton très moralisateur, voire judéo-chrétien qui est véhiculée du début à la fin. Si le lecteur ou la lectrice arrive à mettre cet aspect de côté, il/elle aura la chance de découvrir une histoire touchante, pleine de principes intéressants et de spécialistes de la psychologie et de la philosophie qui valent le détour.

Je suis un peu déchiré. Comme pour son livre Souffler dans la cassette, Bécotte nous offre ici un livre très bien ficelé, avec un fil narratif soutenu et touchant. Le jeu avec la présentation, la police et la disposition du texte fonctionne très bien pour imager le propos. Cependant, le livre est court ! Le format quelques lignes par page, plus propre à la poésie, apparait comme une excuse pour publier une histoire qui aurait pu finalement se résumer à 20 pages complètes d'une nouvelle. Je reste encore une fois sur une déception devant si peu de matériel offert au lecteur.

Ouf, quelle déception que ce prix Robert Cliche 2019. Michaud nous offre dans son premier roman une série d'événements qui revisitent le catalogue des clichés, les uns après les autres, de la première page jusqu'à la toute dernière phrase. Les rares moments plus profonds et surprenants sont éparpillés dans un récit dont le narrateur est un jeune adolescent, anxieux socialement, se considérant aliéné du monde et qui fait un pacte avec le diable (dans ce cas-ci, Francis) pour réaliser son rêve : écrire un roman. On assiste également à trois cassures nettes dans le style d'écriture et le raisonnement du protagoniste, comme si l'auteur avait décidé lors de sa rédaction de subitement sauter du roman jeunesse au roman dramatique pour s'achever à la méta-littérature. Je ne peux recommander ce titre qui est, à de nombreux égards, l'équivalent d'un mauvais épisode de Série Noire mis sur papier.