Activités de Pierre-Luc Lachance

En achetant cette brique au printemps passé, j'avais confiance de tomber sur un livre qui allait m'expliquer en long et en large ce phénomène marquant pour la société, mais dont nous avons de difficulté à saisir les tenants et les aboutissants. Il s'avère que je n'étais pas nécessairement bien préparé pour creuser ce sujet avec Adam Tooze. En effet, ce dernier explore tellement de détails sur le phénomène que la lecture devient très difficile pour tous ceux qui n'ont pas un doctorat en macro-économie, en finance et/ou en analyse géopolitique. Bien qu'Adam Tooze soit un historien, son livre s'avère d'une densité telle, quel j'ai abandonné avant la fin. Disons qu'un peu de "vulgarisation" n'aurait pas fait de tord pour permettre au lecteur moyen (que je suis) d'embarquer pour explorer ce phénomène mondial. Je devrai donc me contenter de lire les numéros spéciaux de "The Economist"...

Bien que le livre est une vocation dite "fonctionnelle" (nous ne sommes pas dans un roman), Claude Ruel ponctue son approche et ses analyses de son riche vécu d'enseignant qui amène le lecteur dans un récit instructif sur la révolution qu'il voit pour amener un meilleur développement du milieu de l'éducation au Québec. Son approche novatrice, via l'enseignement des valeurs entrepreneuriales, en milieu scolaire me semble tout à fait à propos lorsque l'on voit que les compétences valorisées de nos jours (et pour le futur) reposent non plus sur des matières apprises en mode "silo", mais bien sur la créativité, la capacité de créer des liens entre les sujets, de résoudre en équipe des problématiques et de mettre le tout en action. Comme le dit Claude Ruel, l'entrepreneuriat ne doit pas être vu simplement comme l'ambition de lancer une entreprise pour faire de l'argent, mais bien comme un moyen de permettre aux jeunes de créer des projets qui leur ressemblent et qui placent leurs valeurs au coeur de leurs apprentissages. Cela vaut aussi pour les enseignant(e)s qui auront l'opportunité de transformer leur classe en véritables incubateurs d'idées à mettre en action pour aider non seulement les jeunes à maîtriser leurs matières, mais aussi pour avoir un impact sur leurs milieux de vie ( voir chapitre sur "L'école: un acteur du développement régional). Les passions sont sans contredit un moteur primordial de la volonté d'une personne et l'école du XXIe siècle tel que vu par Claude Ruel, et les participants du Réseau québécois des écoles Entrepreneuriales et Environnementales, m'apparaît sans contredit un terreau fertile pour permettre aux jeunes de les faire "éclater".