« Il y a des hommes, mon
enfant, qui sèment les ruines et la peine sans même un frisson de gêne. Leur
ombre s’est posée sur notre petite ville. Et le lac a gelé malgré l’été. Ils
ignoraient ton existence, ta vie, ton nom… Ils l’ignorent sans doute encore… Tu
te souviens du choc ? »
Ainsi s’adresse une vieille
dame à une petite fille, pour lui raconter la
tragédie du 6 juillet 2013, à Lac-Mégantic. En cette chaude nuit d’été, un
train de 72 wagons chargés de pétrole explosif et sans conducteur dévale la
pente qui mène au cœur de cette localité québécoise. Il en pulvérise le
centre-ville, carbonisant 47 victimes prises au piège.
Conte capitaliste des temps
modernes, cette tragédie nous plonge au cœur de la cupidité humaine et de ses
conséquences. Qui sont les vrais coupables ? Comment un train transportant du
pétrole hautement inflammable pouvait-il être opéré par
un seul homme ? Pour trouver les fautifs, il faut se rendre chez les
investisseurs de Wall Street et les conglomérats du pétrole, dans les champs de
producteurs cowboys d’or noir du Dakota et au sein d’une classe politique
complaisante. Le drame a frappé une population qui s’est rapidement trouvée à
la merci de promoteurs locaux et d’intérêts financiers loin d’être toujours bien intentionnés. Un
exemple troublant de stratégie du choc.
Mégantic, un train dans la
nuit met en images avec fracas les
terribles événements et la quête des coupables. Il rend hommage aux victimes
sacrifiées sur l’autel du profit.
Auteure, recherchiste et militante, Anne-Marie Saint-Cerny est arrivée sur
les lieux cinq jours après la tragédie. Son essai Mégantic a été lauréat
du Prix de l’essai Pierre Vadeboncoeur en 2018 et finaliste du Prix du
Gouverneur général 2018 et du Prix des libraires du Québec 2019.
Christian Quesnel est auteur de bandes dessinées et lauréat de plusieurs
prix, notamment pour Cœurs d’Argile, Ludwig, Félix Leclerc :
l’alouette en liberté et Vous avez détruit la beauté du monde,
Bédéis Causa – Grand prix de la ville de Québec 2021.
@
« Il y a des hommes, mon
enfant, qui sèment les ruines et la peine sans même un frisson de gêne. Leur
ombre s’est posée sur notre petite ville. Et le lac a gelé malgré l’été. Ils
ignoraient ton existence, ta vie, ton nom… Ils l’ignorent sans doute encore… Tu
te souviens du choc ? »
Ainsi s’adresse une vieille
dame à une petite fille, pour lui raconter la
tragédie du 6 juillet 2013, à Lac-Mégantic. En cette chaude nuit d’été, un
train de 72 wagons chargés de pétrole explosif et sans conducteur dévale la
pente qui mène au cœur de cette localité québécoise. Il en pulvérise le
centre-ville, carbonisant 47 victimes prises au piège.
Conte capitaliste des temps
modernes, cette tragédie nous plonge au cœur de la cupidité humaine et de ses
conséquences. Qui sont les vrais coupables ? Comment un train transportant du
pétrole hautement inflammable pouvait-il être opéré par
un seul homme ? Pour trouver les fautifs, il faut se rendre chez les
investisseurs de Wall Street et les conglomérats du pétrole, dans les champs de
producteurs cowboys d’or noir du Dakota et au sein d’une classe politique
complaisante. Le drame a frappé une population qui s’est rapidement trouvée à
la merci de promoteurs locaux et d’intérêts financiers loin d’être toujours bien intentionnés. Un
exemple troublant de stratégie du choc.
Mégantic, un train dans la
nuit met en images avec fracas les
terribles événements et la quête des coupables. Il rend hommage aux victimes
sacrifiées sur l’autel du profit.
Auteure, recherchiste et militante, Anne-Marie Saint-Cerny est arrivée sur
les lieux cinq jours après la tragédie. Son essai Mégantic a été lauréat
du Prix de l’essai Pierre Vadeboncoeur en 2018 et finaliste du Prix du
Gouverneur général 2018 et du Prix des libraires du Québec 2019.
Christian Quesnel est auteur de bandes dessinées et lauréat de plusieurs
prix, notamment pour Cœurs d’Argile, Ludwig, Félix Leclerc :
l’alouette en liberté et Vous avez détruit la beauté du monde,
Bédéis Causa – Grand prix de la ville de Québec 2021.
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