Un petit roman incertain: lanterne et canaris

Que faire des nombreux ouï-dire qui peuplent notre pensée quand on a le goût d’écrire un tout petit roman dans l’incertitude d’une poésie qui prospère à petit feu ? Faut-il s’affranchir des prédilections élémentaires, ou consentir aux interminables contradictions qui exigent un nouveau mode d’écriture romanesque ? Le personnage aérien du texte de Gilles Lacombe s’en sort haut la main, car il est impulsif comme une horloge et il répond à un défi de taille par des pirouettes intellectuelles étonnantes. Cette poésie de haute voltige s’adresse au lecteur-voyageur qui rêve d’être aéronaute de ballon dirigeable ou assis en première classe dans un Boeing 757, s’amusant à côtoyer les anges et les chiens renifleurs qui se croisent dans la salle des pas perdus.