La question de l’État palestinien est un enjeu important dans les rapports israélo-arabes ; c’est aussi une cause d’engagement pour l’ONU et certains pays comme les États-Unis, le Canada ou la France. Cet engouement international a toutefois contribué à façonner un paradoxe : si « le paradoxe de la condition humaine est que l’on ne peut devenir soi-même que sous l’influence des autres », comme l’écrivait le psychanalyste Boris Cyrulnik dans Les Nourritures affectives, celui du conflit israélo-palestinien se situe dans l’idée que seule la communauté internationale sous les bons offices de l’ONU, cet « autre politique », serait en mesure de permettre l’existence d’un État palestinien. En faisant des Palestiniens un peuple victime, comme l’explique Shmuel Trigano, et en criminalisant quasi systématiquement les Israéliens, la communauté internationale n’enfermerait-elle pas les principaux acteurs du conflit dans un jeu de rôle dont ils ne peuvent plus s’extraire ? N’entretiendrait-elle pas également la croyance des mouvements intégristes qu’il faut avoir recours aux pratiques les plus extrêmes pour se faire entendre ? Une approche trop manichéenne du conflit ne permet pas d’appréhender la situation « par-delà le bien et le mal » pour citer à nouveau Nietzsche.
La question de l’État palestinien est un enjeu important dans les rapports israélo-arabes ; c’est aussi une cause d’engagement pour l’ONU et certains pays comme les États-Unis, le Canada ou la France. Cet engouement international a toutefois contribué à façonner un paradoxe : si « le paradoxe de la condition humaine est que l’on ne peut devenir soi-même que sous l’influence des autres », comme l’écrivait le psychanalyste Boris Cyrulnik dans Les Nourritures affectives, celui du conflit israélo-palestinien se situe dans l’idée que seule la communauté internationale sous les bons offices de l’ONU, cet « autre politique », serait en mesure de permettre l’existence d’un État palestinien. En faisant des Palestiniens un peuple victime, comme l’explique Shmuel Trigano, et en criminalisant quasi systématiquement les Israéliens, la communauté internationale n’enfermerait-elle pas les principaux acteurs du conflit dans un jeu de rôle dont ils ne peuvent plus s’extraire ? N’entretiendrait-elle pas également la croyance des mouvements intégristes qu’il faut avoir recours aux pratiques les plus extrêmes pour se faire entendre ? Une approche trop manichéenne du conflit ne permet pas d’appréhender la situation « par-delà le bien et le mal » pour citer à nouveau Nietzsche.