Tout comme nous aujourd'hui, Marcel Proust a vécu une
période de grande mutation technologique. La voiture automobile
permet de parcourir le territoire à sa guise et transforme
le rapport espace-temps ; l'avion aussi ; la photographie inonde
l'imaginaire ; le téléphone relie miraculeusement les êtres séparés.
L'électricité modifie les pratiques quotidiennes. La Recherche
du temps perdu se fait écho de ces innovations, et Proust est un
contemporain attentif.François Bon fait parler les témoins et la volumineuse correspondance,
nous renseigne sur l'époque. Relisant ses gros volumes
en papier, exploitant les possibilités de recherche, notamment
lexicales, offertes par le numérique, il fait affleurer des thèmes,
des obsessions, explore les techniques romanesques, prend la
mesure de l'indémodable modernité de l'univers proustien.
Mais il va aussi plus loin. En romancier, il se libère des réalités
chronologiques pour faire dialoguer Proust et Baudelaire, dans
une complicité stimulante et doublement révélatrice. Il nous
rappelle aussi quelques grands lecteurs posthumes, notamment
Beckett et Koltès.En fin de compte, et à chaque ligne de ce livre, François Bon
nous dit en quoi la lecture de Proust a été déterminante pour
lui, et combien cette oeuvre continue de retentir dans nos vies
et de les éclairer.
Tout comme nous aujourd'hui, Marcel Proust a vécu une
période de grande mutation technologique. La voiture automobile
permet de parcourir le territoire à sa guise et transforme
le rapport espace-temps ; l'avion aussi ; la photographie inonde
l'imaginaire ; le téléphone relie miraculeusement les êtres séparés.
L'électricité modifie les pratiques quotidiennes. La Recherche
du temps perdu se fait écho de ces innovations, et Proust est un
contemporain attentif.François Bon fait parler les témoins et la volumineuse correspondance,
nous renseigne sur l'époque. Relisant ses gros volumes
en papier, exploitant les possibilités de recherche, notamment
lexicales, offertes par le numérique, il fait affleurer des thèmes,
des obsessions, explore les techniques romanesques, prend la
mesure de l'indémodable modernité de l'univers proustien.
Mais il va aussi plus loin. En romancier, il se libère des réalités
chronologiques pour faire dialoguer Proust et Baudelaire, dans
une complicité stimulante et doublement révélatrice. Il nous
rappelle aussi quelques grands lecteurs posthumes, notamment
Beckett et Koltès.En fin de compte, et à chaque ligne de ce livre, François Bon
nous dit en quoi la lecture de Proust a été déterminante pour
lui, et combien cette oeuvre continue de retentir dans nos vies
et de les éclairer.