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De vengeance

Par J. D Kurtness
(4,0)
5 personnes apprécient ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Je n’ai pas l’habitude de lire des romans où il est question de meurtres. La particularité de De vengeance est que la narratrice est sympathique et drôle (ok, il faut aimer l’humour noir pour apprécier et c’est mon cas). L’humour me fait penser à la trilogie La Bête de David Goudreault, où il m’arrive de me sentir mal de rire à certains moments qui sont limites. À 12 ans, elle découvre accidentellement le plaisir de tuer. La victime? Un adolescent qui intimidait les autres élèves de l’école, entre autres. Heureuse d’avoir bénéficié de la chance de la débutante, elle décide de changer le monde, un crime à la fois. C’est sa contribution pour l’avancement de l’humanité. Qu’est-ce qui la rend si sympathique? Ses premiers crimes volontaires consistent à promener des chiens sans que leurs maîtres le sachent. C’est sa façon de donner de l’amour à des bêtes dont les maîtres ne se préoccupent pas suffisamment. Ses séances d’observation lui permettent de repérer plusieurs victimes potentielles. Ses victimes de choix sont les voisins bruyants, les propriétaires de chiens qui ne ramassent pas les crottes de leur animal domestique, les chauffards, les propriétaires qui n’entretiennent pas les logements qu’ils louent et les autres personnes qui empoisonnent son existence. Heureusement, elle est dotée d’une mémoire phénoménale. Ça lui permet d’agir à retardement, ce qui lui évite de se faire pincer. Patiente et paranoïaque, elle s’observe elle-même, pour s’assurer qu’elle ne laisse pas d’indices. C’est une lecture qui m’a fait du bien parce que je partage certaines des opinions de la narratrice. Et je suis pas mal certaine que c’est votre cas aussi. Par contre, je ne partage pas les moyens qu’elle utilise (et j’espère que vous ne partagez pas les moyens qu’elle utilise). En conclusion, toi qui ne ramasses pas les crottes de ton chien, toi qui frôles les piétons et les cyclistes lorsque tu es au volant de ta voiture, toi qui penses que tout le quartier a envie d’entendre ta musique… sois prudent! Tu es peut-être surveillé.

Le dernier mot

Par Caroline Roy-Elément et Mathilde Cinq-Mars
(3,5)
4 personnes apprécient ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Le jour de ses 82 ans, un homme révèle un grand secret à sa famille : il ne sait ni lire ni écrire. Dans ce livre, une de ses petites-filles raconte comment les membres de sa famille ont réagi à cette surprenante annonce. Ironiquement, il était lettreur à la Iron Ore Company. Même s’il avait arrêté ses études très tôt, personne ne soupçonnait son analphabétisme, sauf sa femme, qui semble être au courant. Pour la narratrice, le choc initial fait place à de l’admiration. Ce livre démonte les préjugés sur les gens qui éprouvent des difficultés majeures en lecture et en écriture. Ça peut arriver dans toutes les familles, peu importe la classe sociale.

Moi aussi je voulais l'emporter

Par Julie Delporte
(4,0)
8 personnes apprécient ce livre
3 commentaires au sujet de ce livre
Dans ce livre, Julie Delporte nous partage ses réflexions sur ce que c’est d’être une femme. Ce sont entre autres ses recherches sur Tove Jansson, peintre, auteure et créatrice des Moomins, qui l’amènent à se questionner sur ce que c’est d’être une femme. Julie nous partage ses questionnements sur plusieurs sujets, comme les modèles féminins, l’amour, le féminisme, la grossesse… Et elle parle du méchant syndrome de l’imposteur, que trop de femmes connaissent. Ce livre devait parler de Tove Jansson et il le fait très bien. Julie Delporte ne s’est pas éloignée de son sujet de départ. Elle l’a amené plus loin, tout simplement.

Mes tempêtes intérieures

Par Vanessa Beaulieu
2 personnes apprécient ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Vanessa Beaulieu a vécu quelques tempêtes intérieures. Lorsqu’elle en a parlé dans son milieu de travail (elle est assistante-réalisatrice au cinéma et à la télévision), elle a commencé à recevoir des témoignages. Parce que oui, la maladie mentale peut toucher tout le monde. Puis elle a écrit ce livre qui fait du bien. Même les couleurs utilisées dans ce livre sont une source de réconfort. Elles sont à la fois douces et énergisantes. Chaque témoignage débute par une photo et une courte bio. Ensuite, il y a une série de questions et de réponses pour représenter les échanges entre les gens qui se racontent et l’intervieweuse, avec quelques photos ça et là. Pour conclure, il y a des conseils et des grandes leçons à retenir, avec une dernière photo. J’ai remarqué qu’il arrive que les gens sourient plus lors de la dernière photo. Est-ce un hasard? Parlant de photos, Same Ravenelle, celle qui est l’artiste derrière la majorité des photos, se confie sur le trouble obsessionnel compulsif et l’anxiété. Et puisque ça peut être difficile de bien comprendre, il y a des textes pour expliquer les maladies mentales et certaines réalités qui peuvent créer de la détresse. À la toute fin du livre, une liste de ressources est mise à notre disposition. J’aime beaucoup que ce livre soit réaliste. Oui, après la pluie, il y a le beau temps. Mais le mauvais temps peut revenir et c’est permis. Il faut se préparer et souhaiter que le beau temps reviendra éventuellement. Et en parler.

Faire oeuvre utile : quand l'art répare des vies

Par Émilie Perreault
(5,0)
3 personnes apprécient ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Ça nous est tous déjà arrivé. On regarde un film, on écoute un disque, on lit un livre, et puis, on a envie de dire merci à l’artiste. On a envie de lui exprimer l’impact de l’œuvre sur notre vie. Et trop souvent, on ne contacte pas l’artiste parce qu’on se dit que ça ne donnera rien, que ça ne se rendra pas à la personne concernée. Et si, au contraire, ça pouvait avoir un impact? J’aime beaucoup qu’Émilie Perreault serve de courroie de transmission entre l’artiste et la personne touchée par l’oeuvre. Elle se mouille en étant le sujet du premier exemple d’art qui change la vie, mais elle ne cherche pas à se faire dire que les journalistes culturels sont merveilleux. Oui, c’est un hommage à la profession, mais c’est surtout un hommage à l’art. Dire qu’il y a des gens qui pensent que l’art est inutile!

Hare Krishna

Par François Gilbert
(4,2)
4 personnes apprécient ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Mikael se retrouve en voiture avec sa mère, sa tante et son oncle. Destination : le village en Beauce où il habitait avant d’aller à Montréal. Sa famille est troublée par son pagne indien, ses cheveux rasés avec une mèche sur le dessus de la tête et sa perte de poids. La famille s’arrête chez Simons pour trouver des vêtements décents pour Mikael. On comprend très vite que son retour en Beauce se justifie par l’enterrement de son père. Il y a 6 mois, c’était un ado rebelle qui prenait de la drogue tous les jours. Depuis 6 mois, il n’a pas consommé d’alcool, de drogue, de viande et de sexe. Sa famille était contre sa consommation de drogue, au point où son père avait retiré la porte de sa chambre. L’arrêt de sa consommation de drogue réjouit sa famille, mais comme il a compensé par ce qui est considéré comme une secte et qu’il ne mange plus de viande, sa famille n’approuve pas du tout sa démarche. Et Mikael de son côté, ne se reconnait pas dans le racisme ordinaire de sa mère et de son frère. Il ne se reconnait pas dans les occupations futiles de sa famille. Il ne se reconnait plus dans son ancienne vie. Sa mère, bien que non-croyante, demande l’aide du curé du village pour ramener Mikael dans le droit chemin. Est-ce que la religion catholique est mieux que le mouvement Hare Krishna? Heureusement, Mikael peut compter sur le soutien de sa marraine, brouillée avec sa famille depuis 5 ans. Puisqu’il est mineur, sa marraine s’est fait passer pour sa mère pour qu’il puisse rester au Temple. C’est un roman super intéressant où on en apprend beaucoup sur comment ça se passe au Temple Hare Krishna (réveil à 3h30, danse, chant, prière, festin végétarien). Aussi, on se retrouve dans la tête de Mikael et on a accès à ses réflexions et à ses doutes. Ça amène certaines réflexions sur nos propres réactions.

Les pierres bleues

Par Chantal Bissonnette
(5,0)
3 personnes apprécient ce livre
2 commentaires au sujet de ce livre
Jenny, avocate pour le Tribunal de la jeunesse à Montréal, reçoit un colis qui la ramène dans le passé. Il y a 20 ans, Morris, un ami d’enfance, lui avait donné une des deux pierres bleues qu’il avait trouvées et lui a fait promettre de venir le rejoindre si elle recevait l’autre pierre bleue. Elle avait promis. La pierre bleue est accompagnée d’une adresse en Écosse. Elle n’a pas eu de nouvelles de cet ami d’enfance depuis 20 ans, ou presque. Oui, c’est une promesse faite par deux enfants de 9 ans, mais elle s’est toujours demandé ce qu’il était devenu lorsqu’elle l’a perdu de vue peu après la promesse des pierres bleues. Et en même temps, c’est intrigant cette demande 20 ans plus tard. Elle a confié cette histoire à une seule personne : Sylvie, sa meilleure amie. Elle lui en avait parlé il y a quelques années et c’est LA personne à qui elle peut en parler maintenant qu’elle est face à cette situation. Sylvie lui suggère fortement de prendre des vacances en Écosse et de satisfaire sa curiosité. Elle décide de ne pas être raisonnable et d’aller en Écosse. De toute façon, elle est tellement curieuse qu’elle ne peut s’empêcher de revoir Morris. Et elle rêve de l’Écosse depuis qu’elle a lu la série Outlander de Diana Gabaldon. Mais dans quoi s’embarque-t-elle avec cette promesse? Les retrouvailles n’ont rien à avoir avec les retrouvailles qu’elle imaginait. On comprend rapidement qu’il a vraiment besoin d’elle, mais il a changé. Il est contrôlant et elle n’apprécie pas. À cause de la promesse, ils devront s’apprivoiser et ça ne sera pas simple. En plus d’être une histoire agréable à lire, on découvre l’Écosse et on apprend des mots en gaélique écossais en lisant Les pierres bleues. Aussi, les scènes de sexe (ben oui, il y a du sexe!) sont bien écrites.

Le poids de la neige

Par Christian Guay-Poliquin
(4,2)
47 personnes apprécient ce livre
14 commentaires au sujet de ce livre
Le fils du mécanicien revient au village après une absence de plus de 10 ans. Son but : se réconcilier avec son père. Un accident de la route à l’entrée du village lui cause de multiples fractures aux jambes. Il est soigné par la vétérinaire du village puisqu’il n’y a plus de médecin. Il n’est pas possible de le déplacer vers un hôpital pour recevoir des soins appropriés puisqu’il y a une pénurie d’essence dans ce village qui, pour couronner le tout, n’a plus d’électricité. Il se retrouve à devoir cohabiter dans une véranda avec Matthias, un homme qui est pris dans ce village malgré lui. En échange d’un transport vers un autre village (lorsque ce sera possible, dans quelques mois) et d’une plus grande quantité de rations, cet homme doit s’occuper du fils du mécanicien. Motivé par son désir de revoir la femme avec qui il est marié depuis 57 ans, Matthias accepte de s’occuper du fils du mécanicien. Mais une véranda pour 2 personnes, c’est petit, surtout quand ces deux personnes n’ont pas d’affinités. Le fils du mécanicien est complètement dépendant de Matthias. Son univers se limite pas mal à ce qui peut voir par la fenêtre, comme le niveau de la neige. D’ailleurs, le titre des chapitres représente les centimètres de neige qui s’accumulent. Le temps s’écoule lentement, la neige s’accumule rapidement et leur situation ne s’améliore pas. C’est confrontant pour le fils du mécanicien de voir qu’un homme beaucoup plus vieux que lui est beaucoup plus en forme que lui. Le poids de la neige menace la toiture des maisons. Et le poids de la neige pèse sur le moral des villageois. On voit le meilleur et le pire des humains. On les accompagne dans leur isolement, dans leurs désirs, dans leur entraide et dans leur égoïsme. Je visualisais très bien ce qui se passait dans ce village isolé, comme si j’y étais.

Prague

Par Maude Veilleux
(3,4)
8 personnes apprécient ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Écrire, oui, mais à quel prix? Est-ce que l’écriture permet d’ignorer les règles qui ont été déterminées plus tôt? Est-ce que toutes les expériences sont bonnes à vivre si elles contribuent à construire un bon roman? Y a-t-il des limites à écrire pour exister? C’est ce que Maude Veilleux explore dans Prague. Son envie de vivre des choses pour améliorer son livre lui coûtera-t-elle sa vie? Qu’est-ce qui concerne les motivations de la femme? On lit Prague pour découvrir le style de Maude Veilleux. Et on lit Prague pour réfléchir sur ce qui nous motive et sur les excuses qu’on se donne pour agir (ou pas).

Tsunamis

Par Michel Jean
(4,0)
2 personnes apprécient ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
10 ans après avoir couvert le tsunami de décembre 2004, Jean-Nicholas est de retour au Sri Lanka. Le pays a changé. Et lui aussi, il a changé. Il se remémore les événements de 2004-2005. En 2004, il avait été dépêché sur place 24 heures après les journalistes des autres médias, ce qui à priori est un désavantage. Grâce à une collègue, il peut se loger à Colombo, la plus grande ville du Sri Lanka. Il lui reste à dénicher un fixer, une personne qui connait bien l’endroit et la langue, afin de l’assister dans ses recherches et dans ses rencontres. Ses démarches l’amènent à proposer à Apsara, une étudiante en journalisme qui souhaite être professeure et qui n’a pas besoin de travailler pendant ses études, d’être sa fixer. Jean-Nicholas veut profiter de son affectation au Sri Lanka pour aller dans le nord du pays, là où les Tigres tamouls militent pour leur indépendance. Une guerre civile déchire le pays depuis plusieurs années. Aller chez les Tigres tamouls est risqué. Il réussit à obtenir une permission pour Apsara (une Cingalaise) et lui. Il faut comprendre que Jean-Nicholas n’a peur de rien. Il a perdu sa femme et sa fille il y a quelques mois, et depuis, il n’est plus lui-même. Il est en choc post-traumatique. C’est son tsunami intérieur. Apsara a confiance en Jean-Nicholas. Ensemble, ils iront à la rencontre de Tamouls et découvriront que les choses sont souvent plus nuancées qu’on le pense. Ce qui est bien et ce qui est mal, ça dépend où on se place. Chaque personne a sa propre histoire, et ça s’applique aussi aux Tamouls. La justesse des descriptions vient du fait que Michel Jean a lui-même couvert le tsunami de 2004 à partir du Sri Lanka. J’aime qu’une carte du Sri Lanka soit imprimée dans les premières pages du roman. Je l’ai consulté quelques fois pendant ma lecture. Aussi, j’aime que les femmes du roman Tsunamis soient fortes et courageuses.

Histoires de gars

Par Jay Du Temple, Patrick Senécal et Simon Lafrance
(3,0)
2 personnes apprécient ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Il s’agit d’un assemblage de 3 courts romans sur l’amitié entre hommes. J’ai été agréablement surprise par ces 3 plumes qui se déploient sur environ 80 pages chacune. À lire pour découvrir l’amitié entre hommes, autrement. Retrouvailles | Jay Du Temple : Jay n’a pas du tout envie d’aller à ses retrouvailles 10 ans après sa graduation. Mais il y va quand même, parce que ne pas y aller aurait trop de conséquences pour lui. Il a promis et c’est un gars de parole! Il vient de terminer l’animation d’Occupation Double, ce qui l’empêche de rester low profile pendant la soirée. Certains souvenirs refont surface (quoiqu’ils n’étaient pas bien loin) au fur et à mesure qu’il enfile des verres. Des regrets. Des non-dits. Des surprises, aussi. Un lait, un sucre | Simon Lafrance : Marc-André, jeune vingtaine, est aux études et travaille chez Tim Hortons. Son coloc, avec qui tout allait si bien, emménage chez sa blonde. Heureusement, le gentil coloc se charge de trouver un nouveau coloc pour Marc-André. Ce qu’il réussit à faire. Sauf que le nouveau coloc est persona non grata dans la vie de Marc-André, et ça, il ne le savait pas. On accompagne Marc-André dans cette colocation inattendue, dans ses études très prenantes, dans sa relation intime avec sa patronne et dans sa relation avec son ami et ancien coloc. Cris et gémissements | Patrick Senécal : Comme j’ai le cœur sensible, je peux difficilement lire du Patrick Senécal. J’ai beaucoup aimé cette nouvelle aigre-drôle. On rit par moments, et à d’autres moments, ouff! Jef propose à ses amis de faire un bon film porno avec du vrai bon sexe. Après quelques hésitations, le tournage débute. Mais au fait, c’est quoi du vrai bon sexe? Est-il possible de s’entendre sur une même vision de la sexualité? Certains passages sont loufoques, d’autres sont malaisants. Aussi, il y a un passage qui donne des chaleurs dans le bas du ventre.

L'autre saison

Par Louise Simard
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Marie est passionnée par la randonnée pédestre et par la cueillette de champignons. Un matin, elle a envie de cueillir des chanterelles dans un petit sentier méconnu qu’elle a découvert l’année précédente. N’ayant pas envie d’y aller seule, elle demande à son mari des 40 dernières années de l’accompagner. Il refuse. Elle téléphone à une amie. Elle refuse. Elle téléphone à un mycologue expérimenté. Il refuse. Elle téléphone à son frère. Il refuse aussi. Elle décide d’y aller seule et apprécie ce moment de solitude. Trois jours plus tard, en regardant la télévision, elle apprend que le mycologue qu’elle a téléphoné juste avant sa fructueuse cueillette est mort à quelques mètres d’où elle se trouvait. Pourtant, il n’était pas disponible pour venir la rejoindre. A-t-il changé d’avis? Elle se sent responsable qu’il soit mort alors qu’il venait probablement la rejoindre. Serait-il mort si elle ne l’avait pas invité? Et trois jours plus tard, elle reçoit la visite de policiers. L’enquête a mené à Marie parce qu’elle a parlé avec le mycologue peu de temps avant sa mort. L’enquête se poursuit auprès des gens qui ont parlé avec Marie ce jour-là. Tous ont des réactions surprenantes, comme son frère qui lui demande de lui fournir un alibi. Qu’est-ce qui se cache derrière cette histoire? Plein de choses. Des désillusions. Des mensonges. Heureusement, il y a aussi de nouvelles amitiés pour accompagner Marie dans cette nouvelle saison de sa vie. De nouvelles amitiés intergénérationnelles. De nouvelles amitiés qui l’aideront à éclaircir le mystère de la mort du mycologue. J’ai aimé accompagner une femme dans la soixantaine dans sa quête pour comprendre ce qui s’est produit. Et j’ai aimé l’accompagner dans le développement de sa confiance en ses moyens.

La vieille fille et la mort

Par Catherine Sylvestre
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Le soir de son 38e anniversaire, Catherine a abusé du champagne et a découvert 2 cadavres. Le drame qui s’est déroulé chez ses voisins est-il un meurtre suivi d’un suicide ou un double meurtre? Puisque tout le monde est suspect, se pourrait-il que Catherine ait commis les meurtres et qu’elle a tout oublié à cause du champagne? Catherine possède beaucoup de romans policiers et elle a fait son mémoire de maîtrise sur ce sujet. Les enquêteurs qui la rencontrent chez elle remarquent ses bibliothèques et ne la prennent pas au sérieux parce qu’ils pensent qu’elle veut jouer à la détective. Est-ce qu’elle s’imagine dans un livre? Je ne crois pas que ça soit le cas parce qu’elle est consciente du sérieux de la situation, mais elle mène sa propre (en)quête, ce qui la met dans le pétrin à de nombreuses reprises. Sa curiosité est plus forte que ses promesses faites au Sergent-détectiv’Yves Tremblay.

Le programme

Par Sandra Dussault
(4,83)
9 personnes apprécient ce livre
3 commentaires au sujet de ce livre
Nous sommes en 2073. La peine de mort a été rétablie. Victor, 16 ans, est en fuite suite à un crime qu’il a commis. Sur sa route, il trouve une voiture de luxe avec le moteur en marche. Une mystérieuse voix le guide. Est-ce un GPS particulièrement évolué? Est-ce une puce sous-cutanée? Cette voiture lui permet de se rendre dans un étrange village où les seuls habitants sont des adolescents plus ou moins sympathiques avant de rendre l’âme. Qui sont-ils? Que font-ils dans ce village? À qui Victor peut-il faire confiance? Big et Torpille sont responsables de renommer tous les habitants du village. Victor devient Bleu. Au fil des jours, il fait aussi la connaissance de Jujube, Chop Chop, Lulu, Chef et plusieurs autres. Victor/Bleu éprouve des difficultés respiratoires depuis son arrivée. Est-ce que cet étrange village est situé en altitude? Pourtant, il est certain de ne pas avoir roulé dans des côtes. De plus, le village semble être situé dans un microclimat où le maïs donne l’impression d’être transgénique et où les érables à sucre ne sont pas toxiques (en 2073, le sirop d’érable est fabriqué en laboratoire à cause d’un champignon et ne goûte pas aussi bon). Chaque dimanche, les résidents du village reçoivent ce qu’ils ont commandé. Commandé à qui, on ne le sait pas. Il y a plusieurs événements troublants dans ce roman. Et c’est de plus en plus troublant au fil des découvertes. Heureusement, toutes les questions sont répondues à la fin du roman, donc on n’éprouve pas de frustration. Du moins, pas de frustration sur les questions qu’on se pose. Mais on peut vivre beaucoup de frustration en lien avec la peine de mort et ses dérives. Comment les gens en sont-ils venus à trouver tout ça acceptable? À lire pour se divertir tout en réfléchissant. À lire pour ajouter à sa bibliothèque une lecture marquante.

Les écrivements

Par Matthieu Simard
(4,09)
32 personnes apprécient ce livre
11 commentaires au sujet de ce livre
Matthieu Simard nous offre un roman qui possède une trame triste, mais qui est amenée d’une façon lumineuse et drôle. Une des sources d’humour de ce roman est la mauvaise foi de Jeanne, le personnage principal. Jeanne, une dynamique et arthritique femme de 81 ans, vit sans son Suzor depuis environ 40 ans, soit depuis le moment où il a quitté la maison. Orgueilleuse, Jeanne s’est promis de ne jamais le chercher. Elle envisage de rompre sa promesse lorsque Bastien, 4 ans, lui annonce que Suzor souffre d’Alzheimer. 40 ans plus tard, l’a-t-il oubliée? Se souvient-il de ce qu’ils ont vécu en URSS en 1959? Se souvient-il de leur amour? Est-il trop tard pour le retrouver? De son passé avec Suzor, elle a conservé la maison et un cahier marron, ses écrivements, dans lequel Jeanne s’adresse à lui. Fourmi, une ancienne voisine de Jeanne, l’accompagnera dans sa quête pour retrouver son Suzor. J’ai beaucoup aimé lire sur cette amitié intergénérationnelle entre une femme de 81 ans et une adolescente invisible aux yeux de ses parents. Au fil du roman, on apprend ce qu’il s’est passé en URSS et on découvre à quel point Jeanne et Suzor formaient un couple amoureux et fusionnel. Et on a la preuve, encore une fois, que les choses sont rarement noires ou blanches. J’aime la fin du roman (et j’aime l’ensemble de l’œuvre). Ça aurait été facile de proposer une fin décevante. J’aime quand on ne va pas vers la facilité. En prime, on apprend un truc pour se débarrasser de la visite!

Chroniques de Kitchike : La grande débarque

Par Louis-Karl Picard-Sioui
(5,0)
2 personnes apprécient ce livre
2 commentaires au sujet de ce livre
Bienvenue dans la réserve fictive mais réaliste de Kitchike. Au fil des pages, on partage le quotidien de ses habitants, jusqu’à la grande débarque. Plusieurs personnages gravitent autour de cette réserve. Il y a deux familles qui se chicanent pour le pouvoir. Il y a des anciens qui sont près des traditions. Il y a des commères. Il y a des blancs qui jugent les Amérindiens aborigènes autochtones indigènes, membres des Premières Nations d’Amérique du Nord de la Grande Tortue. Certains vivent à Kitchike depuis toujours et ne voudraient pas faire autrement. D’autres, y sont restés malgré eux, comme Elizabeth la nomade. On fait aussi la rencontre d’un homme possédant de 3 à 5 prénoms qui éprouve des regrets puisqu’il a laissé sa passion de côté pour une femme. Tous ont tendance à se fréquenter chez Alphonse Gaz Bar, le dépanneur de Kitchike. Surtout les dimanches matins. Chez Alphonse est l’endroit pour se tenir au courant de ce qui se passe à Kitchike. Quoique c’est aussi l’endroit tout indiqué pour sauver les apparences. Le ton des nouvelles est la plupart du temps réaliste avec quelques touches de fantastique. Par exemple, dans la nouvelle L’homme qui fait danser les étoiles, Louis-Karl fait revivre un personnage d’un de ses livres précédents, Yawendara et la forêt des Têtes-Coupées. Teandishru’ a lu ce livre pendant son enfance et a du mal à croire que la vraie de vraie Yawendara est devant lui. À lire pour savourer doucement les images évoquées par les mots de Louis-Karl Picard-Sioui.

Le programme

Par Sandra Dussault
(4,83)
9 personnes apprécient ce livre
3 commentaires au sujet de ce livre
J'ai été complètement éblouie .Ce roman est dur, violent, injuste et révoltant. Mais tellement bien écrit! J'ai tout aimé de cette histoire. Les personnages de Big et Torpille, la complexité de Chef, l'ambiance étrange et surnaturelle du village, le mystère des questions sans réponses. Il s'agit d'une intrigues à plusieurs niveaux, qui fait réfléchir sur le bien et le mal, sur le sort réservé aux criminels (surtout les mineurs), sur le pouvoir de l'argent. J'ai été complètement absorbée par l'histoire dès le début, par le rythme effréné et cassant, l'obstination et le caractère volontaire de Victor et je suis en totale admiration devant l'imagination nécessaire à l'élaboration d'une telle histoire

Je ne suis pas de ceux qui ont un grand génie

Par Sévryna Lupien
(4,25)
8 personnes apprécient ce livre
3 commentaires au sujet de ce livre
Il s’appelle Victor, mais préfère qu’on l’appelle Auguste. On ne sait pas précisément son âge. Il n’est pas de ceux qui ont un grand génie, mais il est de ceux qui ont une grande imagination. Un jour, il décide de quitter l’orphelinat Sainte-Marie-des-Cieux sans permission avec ses maigres possessions dans une taie d’oreiller. Auguste sait lire et écrire. Ce livre, c’est le récit de ses aventures et de ses réflexions. Certaines de ses réflexions font sourire, ce qui adoucit le récit qui n’est pas joyeux dans son fond. Aussi, il est de ceux qui ont un grand cœur. Il n’hésite jamais à partager un croissant avec un ami. D’ailleurs, l’amitié est au cœur de ses aventures. C’est grâce à ses amis qu’il peut survivre dans la rue. Et c’est grâce à ses amis qu’il peut faire de l’argent pour payer des croissants (les croissants sont une priorité). C’est rafraîchissant de lire une histoire où les adultes n’abusent pas de la naïveté d’un enfant en fugue. Pour lui, la vie n’est pas compliquée. Il voit le beau partout, même dans le moins beau. Sa naïveté l’amène à croire que les camps de concentration étaient des camps où les enfants devaient se concentrer toute la journée et il pense que l’étoile jaune est une étoile de shérif et il décide d’en porter une lui aussi en hommage à un ami, entre autres. Sa grande imagination et sa vision de la vie contribuent-t-elles à le rendre plus heureux dans la réalité? Au fait, qu’est-ce que la réalité? Est-ce que les apparences sont trompeuses? Il est fort possible que vous ayez envie de relire ce livre après l’avoir terminé. Ou encore, que la fin vous perturbe un peu. Et il est fort possible que vous ayez envie de prendre une pause dans votre lecture pour aller acheter un croissant.

Une fille facile

Par Louise O'Neill
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Un roman absolument frappant, coup de poing, nécessaire. Pour avoir les deux points de vue. Le premier : la jeune fille qui sait pertinemment qu’elle est belle et désirable et qui s’en sert pour avoir ce qu’elle veut : de l’alcool, des invitations au ciné, au resto, dans les party... cette même jeune fille qui ne cache pas sa sexualité, qui aime l’acte, mais qui aime surtout la « chasse » au partenaire et c’est surtout ce succès qui l’excite quand elle parvient à mettre le gars qu’elle a choisit dans son lit. Est-elle une salope? Non. C’est une jeune femme de 18 ans un brin manipulatrice qui explore sa sexualité. D’accord. Le second : quand quatre (4!!!) garçons beaucoup plus vieux qu’elle décident de profiter de la situation. Ils lui offrent une drogue inconnue, remplissent sans arrêt son verre et lui « passent » littéralement dessus a tour de rôle. La société la blâmera elle, en disant qu’elle l'a cherché. On ne croira pas que les garçons aient pu la forcer. Nécessairement c’est de sa faute à elle parce qu’elle portait une robe courte et avait bu. Ce roman fait enrager. Parce que c’est plus que de la fiction. Ça arrive dans la vraie vie. Probablement plus souvent qu'on pense. Que tu porte une robe courte ou non, qu’on devine tes seins dans l’encolure profonde de ton chandail ou que tu ai forcé sur le rouge à lèvres, rien de tous cela ne fait office de consentement. Je pense que je suis encore enragée. Un roman absolument terrible.

L'allégorie des truites arc-en-ciel

Par Marie-Christine Chartier
(4,5)
21 personnes apprécient ce livre
13 commentaires au sujet de ce livre
J'ai accroché tout de suite. La relation entre Cam et Max est tendue dès la première page. Si on sent une bonne entente et une franche camaraderie, on sent également la retenue. Au départ, je croyais que c'était Cam qui s'empêchait et que Max était tout à fait "willing", comme on dit. Mais il s'avère que c'est plus complexe que cela. Ok, j’ai ADORÉ. Je m'attendais à un roman ados, mais j'ai apprécié que les personnages soient un peu plus vieux que ce à quoi on est habitués. Jeunes adultes, le début de carrière (ou pas), déterminer ses priorités, s’installer au-travers des amis mariés avec enfants et leur grosse maison en banlieue. L’écriture a deux voix permet vraiment d’avoir une excellente compréhension de la relation entre Cam et Max, relation à la fois tendue et nécessaire. Les deux ont peur de l’engagement, mais ils tiennent suffisamment l’un à l’autre pour parfois faire comme si de rien n’était, parfois se fâcher parce que ça ne leur suffit pas. J’ai aimé ce roman parce que je l’ai trouvé vrai. Authentique. Parce que c’est pas toujours facile de faire confiance et que c’est pas tout le monde qui aspire à un « standing » ou au gros salaire. C’est correct de juste vouloir être bien. C’est vraiment ça que j'ai vu dans ce texte ; la recherche de l'équilibre.

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Lecture en cours :

L'infini dans un roseau
Par Irene Vallejo Moreu
Éditeur Le Livre de Poche
Collection Le Livre de poche. Documents
Paru le 3 avril 2023
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