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Envoûtée depuis quelques jours par la trilogie de Benjamin Markovits, ce dernier tome, Amours d'enfance, relate les idylles adolescentes de Lord Byron et la fin de sa vie à Missolonghi, dans son engagement pour l'indépendance de la Grèce face à la Turquie. L'auteur a eu la brillante idée d'intercaler au récit de Lord Byron son propre cheminement d'écriture et ses combats intérieurs pour en arriver à pondre une oeuvre qui se tient. Entre la voix de Byron et celle de Markovits, s'ajoute celle du professeur de lycée Peter, auteur fictif des trois volumes, mort avant d'être publié et dont l'immense présence plane dans chaque page de l'histoire. Une réelle oeuvre de fiction historique que je recommande aux amateurs de ce XIXe siècle, dont la prose romantique fait encore rêver...

Voici un auteur que j'aime vraiment beaucoup . J'ai dévoré sont dernier roman Après l'incendie . J'affectionne beaucoup son écriture . Les ambiances qu'il réussit à créer sont tellement bien qu'on dirait y être soi même . J'ai l'impression de retrouver un peu de John Steinbeck que j'ai lu il y a longtemps et dont je trouve qu'ils s'agit d’œuvres marquantes. Ses romans dont la trame se situe au début des années 1900 à 1950 sont ses meilleurs selon moi. Il sait si bien décrire la société et les mentalités de cette époque aux États-Unis . Que de passions , de drames , de joies dans ses livres ! Et celui-ci se termine de façon vraiment magistrale ! Un autre roman à lire absolument . Ses 2 autres romans dont l'action se déroule à la même période sont tout aussi excellents et captivants : Arrive un vagabond ( À lire absolument aussi ! ) et Une femme simple et Honnête . Bref un auteur vraiment à découvrir !

Le commentaire de Lynda : COUP DE COEUR! On pourrait presque dire que ce livre est un conte. Non pas vraiment un conte de fées, mais quand même. Angie est une mésange, qui vit avec ses parents et son frère, dans le nid familial. Elle a une vie facile, belle sans complication. Le temps passe, son frère a quitté le nid, pour faire sa vie de son côté, et ce sera bientôt le tour d'Angie...Mais, voilà qu'Angie, notre mésange tombe amoureuse à son tour, mais c'est d'un moqueur polyglotte, nommé Fada, qu'elle va s'amouracher, et ce malgré le désaccord de ses parents et de sa grande amie Élie, mais ceux-ci, décident de la laisser prendre ses propres décisions. Le beau parleur s'avère, ne pas être celui qu'il prétendait, il prend contrôle d'Angie, use de violence envers elle, et ce bien souvent devant les petits oisillons, Zak et Ivy, jusqu'à presque la tuer. C'est son cheminement vers la reconstruction physique et morale que nous allons suivre, avec l'aide d'une petite fille Miranda, ainsi que des fées et d'autres oiseaux. Pas à pas, instant par instant, elle va tenter de reprendre sa vie en main, son seul but, c'est de retourner et de revoir ses oisillons... Réussira-t-elle ? Je ne vous le dirai pas. Il n'est pas difficile de faire un parallèle avec ces oiseaux et les humains. La violence conjugale, les abus, la domination, tout ça existe chez les humains, vous et moi, le savez. J'ai eu le cœur gros pour cette petite mésange presque à l'agonie, j'avais le cœur gros quand Fada lui faisait du mal, mon cœur battait pour et avec elle quand elle a entrepris de se prendre en main. L'auteure nous présente cette lecture d'une façon très originale, mais qui ne nous empêche pas de réfléchir, de voir cette violence conjugale qui existe autour de nous et souvent plus près que nous le pensons. J'ai adoré la dynamique des fées qui font tout en leurs pouvoirs pour aider Angie, indiquant qu'il y a toujours des ressources pour les personnes qui en ont besoin. Une belle écriture, accrochante et fluide, émouvante et remplie d'espoir pour ces êtres qui ont besoin d'un coup de main pour s'en sortir, et qui nous montre que peu importe, l'aide est là, à notre disposition, il suffit simplement de vouloir. C'est ce message que nous transmet Patricia Charest. Un message d'amour, de courage, de persévérance et d'espoir. Un gros coup de cœur, qui se lit très rapidement, c'est un petit livre, mais je vais me souvenir longtemps d'Angie et des mésanges à tête noire, que je ne regarderai plus de la même façon, c'est certain que chaque fois je me souviendra d'Angie ! Merci Patricia Charest, pour ce bijou de lecture ! http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2019/07/angie-t1-retrouve-tes-ailes-patricia-charest-editions-de-l-apotheose-par-lynda-massicotte.html

Fabienne Thomas, L’enfant roman - 2013 - ⭐️⭐️⭐️⭐️ Paru chez Folio en 2018, cette écriture elliptique donne place aux lecteurs comme le voulait Fabienne Thomas. Le silence qu’on y rencontre rencontre le nôtre et toute notre émotion devant les attentes de jeunes parents vis à vis leur enfant, l’espoir brisé aussi et l’espoir qui, de ses cendres, renaît. Qui sait, ce que les autres, dans leur particularité, peuvent nous apprendre. C’est le chemin de Violette, de Baptiste et de leur petite Clara, si différente et pourtant si belle. C’est un livre où l’émotion affleure pour peu qu’on soit sensible à la détresse d’une naissance qui ne réalise pas ses promesses de départ mais nous amène à découvrir d’autres choses, d’autres façons de voir. Le ton est juste, l’émotion palpable. On est, comme jamais, complice des doutes et des angoisses d’une mère que je ne pensais pas vivre de si près un jour ! Un livre à découvrir !

Le commentaire de Martine : Nous poursuivons notre chemin avec les protagonistes, Lilie et Émile que nous connaissons de mieux en mieux au fil des tomes. Celui-ci, commence avec une dure épreuve pour la famille d’Émile, c’est certain que cela a des répercussions sur la vie de Lilie, qui fait partie de la famille, puisqu’elle vit autant de temps avec eux. Ce tome démontre comment la vie de Lilie est assez intense, elle veut toujours devenir musicienne, elle est amoureuse et son amoureux Alexis va aller étudier à Montréal, elle et Émile vivent beaucoup d’émotions et il se crée une petite distance entre eux, et aussi d’autres événements vont venir colorer et ternir des moments de la vie de notre héroïne. Lilie et ses amis sont à la fin de leur adolescence, ils cheminent tous vers le monde des adultes. Toutes les épreuves que rencontre Lilie l’amèneront à vivre plus rapidement qu’elle le voudrait. Samuel Larochelle touche des sujets assez difficiles pour la fin de l’adolescence, le deuil, la mort, les relations à distance, les exigences des études, du sport, les problèmes alimentaires, l’amitié, l’amour, les premières expériences sexuelles. Le besoin d’indépendance grandissant des personnages est un facteur majeur qui va interférer et générer des actions. Tout en étant stimulé par la recherche de sa propre identité. Samuel Larochelle a encore su jumeler, la sensibilité, l’humour, le drame et la profondeur. Un récit avec des personnages attachants, qui m’ont marqué et la force de l’auteur dans ces écrits c’est d’avoir créé un univers qui reflète toutes les complexités des humains, de l’adolescence, du réalisme dans les joies, les peines, les épreuves. Une belle œuvre littéraire qui devrait avoir un succès monstre. Un bon moment de lecture et de retrouvailles pour moi, et j'adore la plume de Samuel Larochelle. http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2019/07/lilie-t3-l-apprentie-adulte-samuel-larochelle-publie-editions-druide-par-martine-levesque.html

Le commentaire de Lynda : Je m'étais préparée à entrer dans un roman qui me fascinerait, après avoir lu le résumé. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Est-ce que j'ai aimé ? Oui d'une certaine façon, par contre, j'ai trouvé que l'histoire était longue à démarrer, je ne voyais pas où tout cela allait me mener. Sam et Merry, qui ont quitté New-York pour plusieurs raisons, vivent maintenant en Suède avec leur bébé garçon. Ils voulaient vivre dans un endroit paradisiaque et c'est en Suède qu'ils avaient choisi de vivre. Mais le paradis n'est pas ce qu'il aurait dû être. Tout d'abord Merry est loin d'aimer son petit garçon, elle s'en occupe, oui bien sûr, elle n'a pas vraiment le choix, mais l'esprit maternel pour elle est complètement absent... Sam voudrait bien un deuxième enfant, mais ce n'est pas dans les plans immédiats de Merry. Et puis l'arrivée de Francesca, la grande amie, qui viendra mêler les cartes d'une certaine façon, elle, la femme parfaite, qui viendra brouiller un peu les cartes. Ce roman est un voyage dans les entrailles de l'être humain nous montrant les côtés sombres d'une personne. Merry est malheureuse, et on le sent, mais elle ne fait pas vraiment quelque chose pour s'en sortir, quand à Sam, et bien je n'ai pas grand chose à dire sur lui, je n'ai pas aimé ce type d'homme, dominateur, manipulateur, qui exige la perfection autour de lui, l'image de la petite famille idéale...Mais lui de son côté n'aide en rien. Et Francesca, qui à pieds joints dans ce faux décor de famille parfaite, mais fera en sorte d'en découvrir les failles. Le scénario est bien, les personnages assez bien aussi, mais il y a des longueurs, qui finissent pas nous donner envie de décrocher malheureusement. Des sentiments différents se dégagent de cette lecture, la vengeance, la jalousie, etc. Nous montrent les côtés noirs de ces personnages. L'auteure nous offre malgré tout un roman facile à lire, une écriture fluide, de courts chapitres qui donnent la voix aux personnages principaux, soient Merry, Sam et la dernière arrivée Francesca, tout ça donnent la voix à une lecture assez rapide. Bref, pour une lecture qui se fait quand même rapidement, elle est accrochante par certains côtés, et on se rend jusqu'au bout pour savoir, pour connaître plus profondément la nature cachée de ces personnages. http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2019/07/la-vie-dont-nous-revions-michelle-sacks-editions-belfond-distribue-par-interforum-par-lynda-massicotte.html

Salvatore Basile, Petits miracles au bureau des objets trouvés - 2016 - ⭐️⭐️⭐️⭐️ Best seller en Italie et traduit dans une dizaine de langues, ce roman a obtenu le prix Premio Letterario Fenice Europa 2017. Un enfant abandonné par sa mère à l’âge de sept ans vit en reclus dans une gare et collectionne les objets perdus dans le train jusqu’à ce qu’une poupée oubliée l’amène à rencontrer une jeune fille qui changera sa vie. Le style est simple mais prenant et plus on avance dans l’histoire, plus on se surprend à tourner et tourner les pages tant on est pris par la quête des personnages. L’auteur, avec une rare maîtrise, fait le tour du thème de l’abandon et de l’absence et en exploite toutes les ficelles. Moi, j’ai adoré !

Bloody Mary, un autre recueil de France Théoret, est à ce jour mon œuvre de poésie favorite. Il était donc difficile pour la Cruauté du jeu de l’égaler à mes yeux. Et effectivement, Bloody Mary reste mon favori. Sans doute ai-je moins apprécié la Cruauté du jeu parce qu’il est beaucoup plus conventionnel dans son langage et son organisation textuelle (ce qui le rend cependant plus « abordable ») et car certains des thèmes abordés, notamment celui de la maladie, me touchent moins de près. J’ai cependant particulièrement aimé les réflexions sur l’écriture de l’auteure.

Shit fuck cunt : trois mots, trois insultes, de la plus acceptable socialement à la plus grossière. Toute la colère de Vickie Gendreau compressée dans ce titre, lequel annonce l’irrévérence de l’ouvrage, tant sur le fond que sur la forme. Sur le plan du contenu, une variété de sujets plus ou moins tabous est abordée : le sexisme, la sexualité, la maladie, l’estime de soi, etc. Au niveau formel, c’est tout le texte qui s’inscrit sous le signe de l’impertinence, laquelle se traduit par un irrespect calculé de la langue et des normes de la « bonne écriture ». Aussi court qu'efficace, il s'agit d'un texte coup de poing.