Découvrez les recommandations de lecture de la plus grande communauté de lecteurs du Québec

« Du passé faisons table rase. Foule esclave, debout! Debout! Nous qui n'étions rien, soyons tout! » Un des cris de ralliement du prolétariat entonné par le peuple chinois à l'ère du communisme, une saga familiale racontée par Madeleine Thien dans ce roman historique et commémoratif aux victimes des manifestations de la place Tian'anmen au printemps 1989. Jian Li-Ling (Marie) a dix ans lorsque son père, Jiang Kai, pianiste virtuose, se suicide à Hong-Kong. Sa mère et elle habitent alors à Vancouver et lorsque sa cousine éloignée Ai-Ming débarque chez elles au début des années 1990, Marie découvre petit à petit un pan caché de sa famille élargie chinoise. C'est donc l'histoire de Grande Mère Couteau et de son mari Ba Luth, leurs enfants Pinson, Da Shen, Ours Volant, la tante Vrille et son mari Wen le Rêveur, leur fille Zhuli, qui défile, tel un conte des mille et une nuits, au temps du Grand Bon en Avant, de la Campagne des Cent-Fleurs et de la Révolution culturelle, que proclame Mao pour faire renaître une Chine nouvelle. Le peuple chinois en passera par toutes les peines, les peur, les remords, le mépris, les humiliations, le dégoût et la haine pendant toutes des années de reconstruction. « - Nos livres regorgent de récits d'erreurs sur la personne, d'amours maudites, de longues séparations. » Et les quelques longueurs du roman n'affectent en rien la fluidité de l'histoire, au contraire, elles me sont apparues, finalement, vitales à sa structure. À lire pour mieux comprendre la vie quotidienne sous la dictature communiste chinoise.

La mort, l’intransigeante, cette narratrice frissonnante et pernicieuse qui relate ici les faits et gestes de Liesel, 11 ans, abandonnée à son sort au cœur de l’Allemagne nazie, Hans Hubermann, Rudy Steiner, Max Vandenburg, Frau Hermann, Arthur Berg étant chacun à leur façon et au gré du vent, des temps, de l’avarie, ses alliés, où traumas, rebondissements et meurtrissures s’agglutinent sous l’égide de la rapine. « La voleuse de livres » de Markus Zusak, d’une plume légère et habile pour décrire un monde lourd et accablant où s’entremêlent et court-circuitent la beauté, sa laideur; le bien, ses maux; la vie, sa finalité. Facilement un 4.5 sur 5 malgré les cœurs qui saignent, qui pleurent !

Ce récit que Wilfred Wills, alias Angelo, fait à son arrière-petit-fils a collaboré avec les Nazis occupant la ville belge d’Anvers en Belgique pendant la seconde guerre mondiale. Le récit nous transporte de 1925 à 1940-45 à 1993; comme le note cet arrière grand-père, ses vieilles bottines qui apparaissent dès le début de l’histoire ont beaucoup voyagé. Cet Angelo est comme le monde souterrain, la conscience de Wilfred qui propose une explication à certaines de ses actions.La finale ne passe pas inaperçue: «Toi qui m’écoutes, tu n’existes pas. Qui dit qu’un gars comme moi existe? Qui dit que nous existons? Pas toi.». Wilfred est aussi poète à ses heures! Un bon roman qui aurait sans doute mérité d’être un peu moins long (420 pp).

Le commentaire de Lynda : Je dois dire que je ne connaissais pas cet auteur du tout, et ce fut une belle surprise que d'avoir le plaisir de le lire. De plus, il a déjà écrit plusieurs livres, et je me promets bien d'en lire quelques-uns. Paul Hansen est le fils d'un pasteur danois, et nous faisons sa connaissance alors qu'il purge une peine à la prison de Bordeaux, à Montréal. Mais l'histoire commence bien avant son emprisonnement, en fait, il nous raconte un peu de lui, de sa famille, son père, sa mère, leur séparation, le départ de son père pour le Québec. Son fils, resté avec sa mère, décide plus tard de rejoindre celui-ci. Paul est surintendant ou concierge, si vous préférez, et il a une compagne, Winona, une amérindienne. Suite à une série de conflits avec le nouveau gérant, un drame, et Paul se retrouve en prison pour 2 ans, la cause : et bien un accès de colère non maîtrisé. Mais son compagnon de cellule, est un Hells, oui tout ce qu'il y a de Hells, et c'est une cohabitation avec ce Hells, que nous allons vivre et suivre. Leur discussion, une certaine manière également leur intimité, c'est ce qui arrive, j'imagine quand on est enfermé pendant 2 ans avec une personne dans un espace restreint. Deux êtres complètement différents et pourtant, ils vont s'entendre presque à merveille. L'auteur nous offre un roman où Paul Hansen se raconte et nous raconte. Très bien écrit, une forme d'humour agrémente le tout, et l'on savoure vraiment chaque page, chaque petite histoire qu'il nous raconte. En intégrant un peu l'amour de Winona, sa belle Indienne, il a donné une touche un peu plus légère. Bref, l'auteur partage avec nous la vie carcérale de Paul Hansen, d'une très belle façon. Son amitié avec Horton, malgré toute leur différence est bien décrite, et sympathique. L'auteur a une belle plume, sarcasme, réalité, humour, amour, famille, tout y est et tout y passe. Je vous recommande ce livre vraiment, et surtout, je vous conseille de faire connaissance avec l'auteur, vous allez aimer. http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2019/10/tous-les-hommes-n-habitent-pas-le-monde-de-la-meme-facon-jean-paul-dubois-editions-de-l-olivier-distribue-par-interforum-canada-par

Le commentaire de Martine : COUP DE COEUR! Un excellent roman pour une première, écrite par Jean Bacon, je vous dis que ma lecture était super-intéressante. Un récit qui nous transporte dans les années 60 au Québec, dans un camp de bûcherons de Capitachouane. C’est le récit de tous les personnages qui ont bûché dans la vie, qui sont des personnes qui sont éprouvées. L’environnement dans un territoire boisé où se retrouve Rachel, une mère, avec son fils. Ariel ce jeune garçon qui souffre d’un manque de figure paternelle, ce personnage d’Ariel m’a vraiment conquise et prise par les émotions, ce petit qui cherche à passer ce manque en faisant autre chose qui serait constructive, il va se mettre à écrire pour s’évader de la douleur qu’il ressent. Cette lecture fut un gros coup de cœur pour les personnages, la passion qui se dégage des mots de Jean Bacon et du lieu, où il fait avec l’histoire des camps forestiers du Québec. Les camps ont marqué l’histoire des familles, des hommes, des compagnies forestières du Québec, c’est une époque marquante. La plume de John Bacon m’a aussi conquise, surtout par sa poésie, il manie bien les mots pour nous raconter son histoire de Capitachouane. J’ai ressenti une nostalgie et une joie, c’est une lecture qui joue dans des sentiments ambigus continuellement, ce qui fait que cette lecture m’a vraiment marquée. Je vous recommande de lire les Chroniques de Capitachouane, un pan de notre passé québécois. http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2019/10/chroniques-de-capitachouane-jean-bacon-editions-levesque-par-martine-levesque.html

Le commentaire de Lynda : Avec ce roman, on se retrouve dans une saga familiale assez intense. Pour créer une bonne saga, il faut de tout, des secrets, des déceptions, de la conspiration, mais aussi de l'amour et de la persévérance. C'est ce que nous allons trouver dans ce roman. Deux personnages principaux se partagent l'histoire. Clara et son arrière-arrière petite-fille Nicole. Clara se retrouvera en Californie avec dans ses bagages ce qu'il faut pour réaliser le rêve de la famille, des ceps de vigne, pour démarrer un vignoble et prendre une place importante dans les meilleurs vins californiens. Mais c'est sans compter sur les secrets qui se dévoilent qui créeront une déchirure dans la famille et séparera les clans. Une découverte assez macabre sera faite presque 100 plus tard, et les descendants de la famille, des deux clans, Nicole et Lucas, devront se rallier et mettre leurs différends de côté, le temps du moins de régler cette affaire, et surtout d'en connaître tous les mystères. J'ai aimé que le sujet soit les vignobles américains, un sujet qui n'est pas touché souvent, j'ai appris quelques petites choses au travers de ma lecture et j'ai apprécié. Le sujet est bon, le scénario bien monté et bien présenté. On est accroché à l'histoire qui se déroule et on veut en connaître le dénouement, ce qui nous pousse à vouloir accélérer la lecture. Bien sûr, la réputation de la reconnue Barbara Wood n'est plus à faire, et encore une fois elle prouve qu'elle a les capacités de donner un roman attrayant, intense, divertissant et accrocheur. Je vous recommande la lecture de ce roman, sans aucune hésitation. J'ai aimé et je suis certaine que vous trouverez un grand plaisir à le lire à votre tour. http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2019/10/fleuve-lointain-barbara-wood-les-presses-de-la-cite-distribue-par-interforum-canada-par-lynda-massicotte.html

Le commentaire de Martine : COUP DE COEUR! Ce roman est une grande fresque de la famille québécoise qui se déroule durant des années importantes du 19e siècle au Québec. Victor Plamondon, nous raconte son histoire, l’histoire d’un bon gars, d’un bon vivant, qui ne manque pas de nous permettre de faire quelques liens avec des gens de nos familles québécoises. Victor au début du roman est à la fin de sa vie et il refait tout le chemin pour remonter le temps et nous relater ce qu’il a vécu. Nous allons refaire la trame de sa vie des années 30 à aujourd’hui, le parcours de cet homme fier, travailleur acharné, père de famille et mari, très aimant pour sa Fleurette. C’est un récit de vie captivant, avec des personnages attachants et marquants. Yvon Laprade met l’accent sur la figure de l’homme très travaillant, honnête, intègre, déterminé et persévérant. Cet homme est un Québécois parmi tant d’autres, mais Yvon Laprade pour construire son personnage s'est inspiré de son père et je suis convaincu que cela donne une grosse crédibilité à l’histoire de Victor Plamondon. La lecture de ce premier roman d'Yvon Laprade, est un coup de cœur pour sa sensibilité, sa crédibilité et son exactitude. L'auteur a une plume qui ne doit pas s’arrêter puisque dès les premières pages, je me suis tout de suite immergé dans ce récit. L'auteur démontre très habilement le milieu social dans lequel évoluent Victor et sa famille, celui des travailleurs, de quartier ouvrier de Montréal, des familles obligées de quitter leur patelin pour venir gagner leur vie dans la grande ville. C’est une lecture qui nourrira les souvenirs des nostalgiques qui ont connu ou qui se sont fait raconter cette époque par leurs parents ou grands-parents. Dans ce roman, il y beaucoup d’amour, du bonheur, de rebondissements, d'amitiés, des difficultés et surtout de la vie. Je vous recommande mon coup de cœur, un homme vaillant qu’il faut lire avec une bonne tasse thé, assis dans un bon fauteuil, tout comme ce récit réconfortant. http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2019/10/un-homme-vaillant-yvon-laprade-editions-druide-collection-reliefs-par-martine-levesque.html

Catherine Mavrikakis, L’annexe - 2019 - ⭐️⭐️⭐️ C’est tout imprégnée du monde d’Anne Frank, qu’Anna, avec d’autres espions comme elle, vit ses jours de réclusion sous la surveillance de Célestino chargé de protéger les membres de l’Organisation. Mais voici qu’un étrange lien se développe entre elle et l’homme. Mais qui est-il vraiment ? Et cette relation est-elle sans danger ? L’histoire n’est pas sans intérêt, mais ce huis-clos aurait pu générer, à mon avis, des scènes de plus grande intensité. Les nombreuses références littéraires finissent par lasser aussi même si elles donnent de la couleur aux personnages et plus de profondeur à l’œuvre. Par contre, les allusions à Anne Frank sont toujours les bienvenues. Ce sont les plus beaux épisodes du roman.

Le commentaire de Lynda : Louise Turcot a toujours été une comédienne que j'aime, je ne savais pas à quoi m'attendre avec cette lecture, et j'ai été agréablement surprise, j'ai aimé de la première à la dernière page. Dans cette correspondance, entre Louise Turcot et la future comédienne, on a vraiment l'impression qu'elle nous parle, qu'elle nous raconte. Effectivement à travers ses lettres, elle va prodiguer ses conseils, mais aussi raconter ses propres expériences de comédienne, les hauts et les bas du métier. Le tout est fait avec légèreté, et même avec humour à certains moments. Elle ne met pas tout rose, mais elle ne met pas tout noir non plus, simplement réaliste. La vie de comédienne, selon elle, n'est pas un conte de fées non plus. Il faut vouloir, il faut travailler et persévérer, mais comme elle le dit, ce n'est pas toutes qui vont percer du premier coup. Les cours, les tournées, les déceptions tout ça fait partie de la vie d'une comédienne. Très bien écrit, c'est comme si c'était à chacun de nous, lecteurs ou lectrices, qu'elle s'adresse, mais également à tous ceux et celles qui ont cette ambition ou bien ce rêve de percer dans ce monde pas toujours facile. À certains moments, elle m'a fait sourire, d'autres rire et bien d'autres elle m'a fait réaliser tout ce qu'il y a derrière l'étoile de ces comédiens et comédiennes. Un récit à lire, c'est certain pour un bon petit moment en compagnie d'une comédienne hors pair, Louise Turcot. http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2019/10/lettres-a-une-jeune-comedienne-louise-turcot-vlb-editeur-par-lynda-massicotte.html

Dan Brown a écris une magnifique histoire qui utilise, comme toile de fond, l'oeuvre de Dante Alighieri. Brown dépeint les enjeux éthiques de la surpopulation mondiale et des avancées dans la recherche génétique à travers une course contre la montre qui oppose le spécialiste de l'histoire de l'art, Robert Langdon, au génie de la biogénétique, Bertrand Zobrist. L'histoire de l'auteur nous transporte de Florence à Venise pour se terminer à Istanbul, ancienne capitale de l'Empire romain d'Orient (Constantinople). La traduction du texte original anglais au français est bien exécutée, bien que le choix des mots laisse parfois à désirer.