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Le commentaire de Lynda : Cette lecture m'a donné des frissons d'horreur. Ce n'est pas la première lecture que je fais sur le sujet, et je crois que jamais je ne m'habituerai à ces horreurs qui se sont passées avec les autochtones, et ce livre ne fait pas exception. Alexis Joveneau, prêtre belge, qui est venu au Canada dans l'espoir de côtoyer les autochtones, de représenter Dieu auprès de ceux-ci. Mais ce ne fut pas le cas du tout. Après très peu de temps, il est devenu un être très fort, mais c'est en les manipulant, en les abusant physiquement et sexuellement qu'il a pris le contrôle de ces gens. Les deux journalistes avant de se lancer dans cette enquête auront cherché à savoir ce qu'il en était. Ils ont ainsi découvert la nièce de Joveneau, une des personnes qu'il a abusée sexuellement et manipuler au-delà de l'imaginable. Marie-Christine Jovenau, aura subi les assauts de cet être ignoble pendant plus d'un an, sa propre nièce. Et ce ne sera que la première victime que Magalie Lapointe et David Prince, journalistes, vont découvrir au cours de leur enquête. Au nom de qui et au nom de quoi ce monstre, cet être malade, parce que oui, il faut être complètement malade pour agir de la sorte, a-t-il régné sur ces communautés ? Imposant ces volontés, s'enrichissant monétairement sur le dos de tous et chacun, abusant sexuellement des jeunes filles pour ne pas dire des enfants. Un récit dégoûtant, horrifique, et surtout très révoltant de savoir qu'il n'a jamais eu à payer pour ses fautes, ses crimes. Une enquête très bien menée par nos deux auteurs, avec des preuves à l'appui, des rencontres avec des victimes, ce qui leur aura permis de révéler au grand jour ce qu'elles ont toujours essayer d'enfouir au plus profond d'elles-mêmes. Une lecture qui n'est pas facile à lire, mais une lecture qui nous montre un autre cas d'un homme qui a commis plusieurs crimes atroces au nom de l'église. http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2019/12/le-diable-de-la-cote-nord-magalie-lapointe-et-david-prince-les-editions-du-journal-par-lynda-massicotte.html

Ce roman sans aucun dialogue, se lit comme un charme. Le langage est approprié au Saguenay de l’époque. Mais ce qui m’a le plus profondément touchée, ce sont les personnages. Jeunes déchirés, torturés, mais si attachants, nous bouleversent. On vit l’histoire à travers les mots de Catherine, la protagoniste. Si bien qu’on en vient à éprouver les mêmes sentiments qu’elle... On tombe amoureux en même temps qu’elle. Un événement très inattendu survient vers la fin du livre qui vient tout changer. J’ai éprouvé de véritables émotions à lire ce livre, et je le recommande à tout le monde, jeunes ou moins jeunes.

Au début de ma lecture, ce livre me rendait très mal à l’aise. Vers le milieu, ce sentiment est disparu et je suis enfin rentrée dans l’histoire. Je crois qu’il faut simplement s’habituer à cette sensation d’inconfort pour vraiment apprécier le livre. Le personnage principal est la parfaite représentation d’une imparfaite: il est complexe, imprévisible et aussi très mystérieux. Je n’ai jamais lu pareil personnage. Je ne l’aimais pas ou la détestais pas : je ne savais qu’en penser. Le style d’écriture de l’autrice, simple, direct, mais souple à la fois, m’a beaucoup plue. Certaines réflexions de la protagoniste venaient directement me rejoindre et me donnaient envie de les relire encore et encore, je sentais que c’était nécessaire pour bien les assimiler. Je pense que c’est beaucoup plus qu’un roman : c’est une étude des genres, de leurs relations et de leurs différends. Dans l’histoire, les hommes jouent un rôle de second plan : ils servent parfois à assouvir des désirs sexuels, parfois de répertoires de compliments et de regards. Peu importe, il s’agit toujours du même but : être approuvée, admirée. Les peu nombreuses femmes occupent des rôles beaucoup plus complexes. Le premier, c’est la rivale, qui procure un sentiment de compétitivité, d’infériorité, peut-être. Le second, c’est le mystère, l’inconnu, le danger, l’insaisissable. Le troisième, c’est le désir, la passion, l’amour. Ces rôles s’opposent, se complètent, mais surtout, coexistent, et c’est ce qui rend le tout si complexe. Le passé et le présent s’affrontent. Le personnage de B. me semblait cliché, stéréotypé.. alors que j’ai beaucoup aimé la complexité des personnages, j’ai été déçue par celui-ci. Un batteur de femmes arrogant sans nuances... Finalement, le sujet des menstruations était très présent. J’ai longuement réfléchi afin de comprendre sa signification, mais je crois qu’il s’agit de renforcer l’omniprésence de la femme dans le récit.

Alors que la pièce écrite par Claude reflète la cruelle vérité, la réalité, elle, reflète le mensonge. Il s’agit d’une histoire très particulière et différente, alors que s’entrechoquent deux versions de la même histoire. On découvre de plus en plus à quel point la réalité maquillée est atroce et sombre : violence psychologique et physique, inceste, adultère... Je suis persuadée qu’on a cette mentalité au Québec (ou plutôt, qu’on avait) de ne surtout pas parler des vraies choses, car les dire a voix haute les rendrait encore plus horribles. Les personnages, sauf Claude, souffrent de dissonance cognitive, où ils tentent de se convaincre eux-memes que leur vie est rose alors qu’elle est en vérité plus que lugubre et tragique. En voulant tellement croire à cette version déguisée de la réalité, les personnages en viennent à modifier leurs souvenirs du passé pour qu’ils correspondent à la réalité désirée. Je pense que pour exprimer tout cela par le biais d’une pièce de théâtre, il faut avoir énormément de talent. Il s’agit d’une tâche tout sauf simple. Cependant, la fin est quelque peu décevante... mais en toute humilité, il se peut très bien que je ne l’ai tout simplement pas comprise.

L’ambiance générale du livre est agréable. Il s’agit d’un “vibe” de voyages, de road trips et de découvertes. Un certain suspense existait tout le long du roman à savoir ce qu’il était arrivé de Théo, ce qui donnait envie de poursuivre la lecture. Le véhicule Volkswagen n’était pas qu’un simple objet : c’était un véritable personnage de l’histoire, avec ses hauts et ses bas. La relation entre Jack et la Grande Sauterelle est plus qu’ambiguë, ce qui était intéressant. Mais c’est là que s’arrêtent mes points positifs. Le ton moralisateur de la Grande Sauterelle m’a profondément énervée. Elle agissait à titre d’ambassadrice des Amérindiens, ce qui aurait pu être une bonne chose, mais elle poussait toujours trop loin en répétant constamment le même discours, “Les Blancs sont les méchants dans l’histoire”. C’était redondant et peu pertinent, et manquait énormément de nuances et de perspectives. Ensuite, on aurait dit que l’auteur, fin connaisseur de l’histoire, avait voulu montrer au lecteur toutes ses connaissances. Si ce n’était que ça, ce serait une chose. Mais le pire, c’est que les parcelles historiques n’étaient même pas bien intégrées à l’histoire. On aurait dit des copié-collés de Wikipedia. Plusieurs noeuds n’ont jamais été déliés, et la fin est en un seul mot décevante. On a l’impression d’avoir perdu son temps à lire le livre.

Les femmes sont les véritables héroïnes de ce roman. Bien qu’il y ait plusieurs personnages masculins, ce sont les femmes qui sont les véritables piliers des familles et de l’histoire en général. On remarque plusieurs repères historiques qui viennent changer et teinter le quotidien des personnages. Ainsi, il n’est pas surprenant de voir de nombreuses femmes enceintes en même temps, alors que la seconde guerre mondiale sévit... Ces repères historiques viennent également colorer les opinions des personnages concernant l’appartenance du Québec au Canada et à la couronne britannique. De façon plus ludique, le chat Duplessis ainsi que le chien Godbout l’illustrent. J’ai trouvé les dialogues assez drôles, sans toutefois l’être volontairement. À la grande naïveté des personnages se mêle une insouciante d’enfant touchante. Le réalisme de ce livre frappe: de la description du plateau mont-Royal au joual parlé, on a l’impression de s’y retrouver. Les personnages sont simples en apparences, mais véritablement complexes au fond. J’ai particulièrement aimé celui de ma Louve d’Ottawa, ancienne prostituée de luxe radotant sans cesse ses histoires à qui veut l’entendre, pour choquer, mais surtout pour se convaincre elle-même que ses paroles embellies sont la réalité. Les personnages de Violette, Rose, Mauve et Florence ajoutent une touche fantastique et énigmatique au réalisme franc. Finalement, la passion de la grosse femme pour les livres d’aventures est d’une grande beauté, pleine d’espoirs qui ne se concrétiseront jamais, elle en est bien consciente.

Le commentaire de Lynda : Après une soirée au bal, un couple décide de passer un petit moment intime dans un cimetière. En plein ébat, la jeune femme aperçoit une silhouette quittée les lieux, ils vont découvrir le corps d'une jeune femme sur une tombe. Le commissaire Erlendur et son adjoint arrivés sur les lieux vont remarquer que le cadavre est déposé sur la sépulture d'un grand homme politique originaire des fjords de l'Ouest. Y a-t-il un rapport entre cet homme et la très jeune victime ? Cette nouvelle enquête du commissaire Erlendur va nous plonger au cœur de la prostitution, la drogue, l'immobilier, les quotas de pêche. La vie personnelle du commissaire va également être au cœur de cette histoire. Il n'y a pas d'action dans ce roman, je le sais d'avance lorsque je lis Arnaldur Indridason, on est plutôt dans une enquête qui prend son temps, un suspense qui tient malgré tout en haleine. L'Islande est bien représentée dans cette histoire, on voit que l'auteur a à cœur de nous faire découvrir les nombreux changements en marche dans son pays. Arnaldur Indridason fait partie des auteurs que j'aime lire, je n'ai jamais été déçu, il est évident que je le lirai à nouveau si l'occasion se présente. http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2019/12/les-roses-de-la-nuit-arnaldur-indridason-editions-metailie-noir-distribue-par-interforum-canada-par-lynda-massicotte.html

C'est un roman coup de poing, sans vouloir faire de mauvais jeu de mots, qui traite de violence et d'inceste. Difficile à lire, mais nécessaire, afin de mieux comprendre et ressentir jusqu'au fond de ses entrailles la douleur des victimes. La prose est incisive, mordante. S'en étonnera-t-on en considération du titre? C'est un ouvrage où le fond et la forme se rejoignent parfaitement. Les phrases sont courtes, tout comme le souffle de la narration; on ne manque pas de ressentir chacun des coups portés. Et, merveille, au travers toute cette horreur on découvre la poésie. La poésie de l'horreur. On a su faire du beau avec du laid. C'est un ouvrage puissant à mettre sur votre liste de lecture. Coeur sensibles s'abstenir.

Le commentaire de Carole : Une romance pleine de "je t’aime" ou l’amour transpire à travers les mots. Amis d’enfance, John et Maggy ont fait ensemble leurs études pour devenir vétérinaires et sont devenus un couple. Par contre ce n’est pas l’harmonie dans le couple. Scott très possessif et surtout d’ancienne mentalité, il pense qu’une femme doit se faire vivre par son mari et rester à la maison pour élever les enfants. Maggy n’est pas du tout d’accord, et au lieu d’accepter sa demande en mariage prend la décision de le quitter et d’aller vivre pour un temps chez son frère à Mont Tremblant. De fil en aiguille Maggy, trouve du travail comme vétérinaire et rencontre Matt l’ami de son frère Scott. L’idylle commence très lentement entre eux, car Maggie a peur de s’engager, ayant peur de revivre un abandon. Ses parents, n’ayant pas la fibre maternelle, n’ont jamais été présents pour son frère et elle. Au moment où nous pensons que tout va bien et que c’est le grand amour, l’ex de Matt, Stéphanie, fait son apparition. Est-ce que l’amour entre Matt et Maggy est assez bien soudé pour accepter l’invitée surprise. Je peux vous dire qu’elle nous dérange Stéphanie, elle vient troubler la paix entre Maggy et Matt. C’est un roman que j’ai bien aimé lire, il est par contre sans grande surprise, on voit venir à l’avance le déroulement de l’histoire. Il m’a fait penser à un roman style Harlequin. L’auteur, pour ma part, a su me faire rêver par la description des lieux, quand elle parle du ranch à Matt j’aurais bien voulu être à la place de Maggie sans oublier les scènes d’amours décrites assez rapidement mais qui laissent place à l’imagination. Une belle lecture qui nous fait rêver à un l’homme parfait. http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2019/12/le-ranch-des-miracles-nancy-brazeau-les-editions-de-l-apotheose-par-carole-emery.html

Une fillette à la sensibilité exacerbée, dont le bonheur de son petit frère Gilles repose sur ses épaules, raconte la violence contenue et parfois explosive du père envers sa mère, amorphe et soumise. Ce sont les prémisses de ce court roman porté par une voix enfantine au ton sérieux et réfléchi. L'adolescence viendra chambouler son monde intérieur ainsi que l'équilibre difficilement maintenu de la cellule familiale. Adeline Dieudonné ne perd jamais son lecteur tout au long du récit grâce à son personnage principal, d'une force morale à toute épreuve. J'ai grandement apprécié cette lecture et surveillerai d'autres parutions de cette auteure.

Le commentaire de Lynda : COUP DE COEUR! Un an s'est écoulé depuis la fin du premier tome, et je peux vous dire que ce deuxième tome est aussi un véritable coup de cœur. Encore une fois, ce sera les hauts et les bas de cette grande famille. Martine, une des filles Thibault continue à faire des siennes et pire que jamais, le séjour chez sa grand-mère Alice, n'a rien amélioré du tout, au contraire, elle se retrouvera donc pensionnaire, seul moyen pour les parents de ''la casser'' et de la ramener à de meilleurs sentiments et à une meilleure attitude. Alice, la mère de Pascal, que je n'avais vraiment pas aimé dans le premier tome, et je vous en avais d'ailleurs parlé, et bien, elle fera amende honorable et présentera un nouveau visage à ses proches qui en seront très surpris, et nous les premiers. Un des aspects du livre que j'ai trouvé très difficile et surtout très émouvant, c'est la maladie incurable de Jeannine, celle-ci m'a tout simplement bouleversée, et de voir comment ses proches, familles et amis réagissent à cette maladie, et comment ils en sont affectés m'a brisé le coeur. Les sentiments, la tristesse, la peur, l'incertitude, l'appréhension, et même la culpabilité. C'est définitivement à vous frapper en plein cœur. Et Sonia, dans tout ça, on souhaite de tout cœur qu'elle finisse par trouver son bonheur, qu'elle rencontre l'âme sœur, celui qui l'attend au bout du chemin. Simone, elle de son côté, en a plein les bras, avec Martine qui n'est plus du monde avec personne, sa mère qui est malade, sa sœur Sonia, qui ne semble pas suivre la voie ''normale'' de la vie. À quelques reprises, elle montre son vrai caractère, et disons qu'elle n'est pas toujours facile à vivre. Et dans tout çà, il y a Françoise, l'aide familiale, la bonne Françoise, cuisinière, nounou, amie et confidente, qui elle aussi à certains moments en aura plus qu'assez. Je n'en dis pas plus, il vous faudra lire ce roman, c'est certain. Rosette Laberge avec son grand talent a encore réussi à nous chavirer avec ce deuxième tome. Elle possède ce talent de nous transposer dans la vie de ces personnages que l'on apprend à connaître, avec qui on partage un peu de tout, avec qui on va rire, mais aussi avec qui on va pleurer. Elle raconte tout simplement la vie, telle qu'elle est vraiment. Je suis très impatiente de poursuivre la lecture, le tome 3 étant annoncé pour le mois d'avril, et j'ai vraiment très hâte de l'avoir en main et de poursuivre cette lecture ! http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2019/12/rue-principale-t2-hiver-1967-rosette-laberge-les-editeurs-reunis-par-lynda-massicotte.html

Le commentaire de Lynda : Évidemment, tout le monde connaît Amadeus Mozart, cette biographie romancée est centrée sur l'épouse de Mozart, bien sûr, il fait partie du récit à titre posthume, mais c'est surtout sa femme Constanze Mozart qui sera le point central de cette histoire. Mozart est décédé, à l'âge de 35 ans, le 5 décembre 1791, ne laissant rien derrière lui en tant qu'oeuvre musicale, mais un lot de dettes qui laissent sa femme et ses fils, presque dans la misère. Constanze Mozart, prendra les choses en main, et fera en sorte que la réputation de ce musicien Mozart, soit reconnue à travers le monde, elle est derrière plusieurs choses qui ont fait progresser renommée de celui-ci de façon magistrale. L'auteure nous fait le portrait d'une femme extrêmement redoutable, qui n'hésite devant rien pour arriver à ses fins. C'est elle qui mettra tout en œuvre pour que le talent de Mozart, surtout avec la pièce Le Requiem, survive et apporte la gloire à son mari décédé. Rien ne l'arrête, de pauvre, elle deviendra riche, elle mettra tous les efforts nécessaires pour faire reconnaître le génie et le talent de son mari. C'est une femme d'affaire dure, intransigeante, redoutable qui aura permis que l'œuvre de Mozart ne tombe pas dans l'oubli. C'est une biographie romancée, mais en faisant des recherches, elles m'ont permises de constater que la vérité est majoritairement présente dans ce récit. On peut constater, sans peine, que l'auteure a fait de nombreuses recherches sur Mozart et son entourage. Cette femme au caractère et à l'attitude redoutable, l'auteure nous la présente d'une façon très réaliste, je n'avais jamais vraiment entendu parler de cette femme dans la vie de Mozart, mais après ma lecture je me suis permise de faire un peu de recherche, et j'ai constaté, que même si c'est un roman, le tout se rapproche de la vérité sur ce qui est arrivé aux œuvres de Mozart, grâce à cette femme qui aura permis de faire de lui un des plus grands musiciens qui aura existé. Je vous recommande ce livre, que j'ai trouvé intéressant et qui surtout m'a apprise plein de choses dont je n'étais pas au courant. http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2019/12/la-redoutable-veuve-de-mozart-isabelle-duquesnoy-editions-de-la-martiniere-distribue-par-interforum-canada-par-lynda-massicotte.html