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Le commentaire de Martine : Sous le format d’une novella, Sébastien Ste-Croix Dubé trace un portrait de ce quartier de Montréal, Rosemont, un quartier de travailleurs et de bohèmez qui se voient déloger par la construction d’édifice de condominium et qui amène un nouveau genre de population. Des gens aisés, professionnels, qui s’achètent des condos, ce que nous appelons la gentrification d’un espace de vie. Avec ses mots, l’auteur ne met pas de gant blanc, il a une pointe éviscérée. Il démontre avec cynisme ses propres réflexions et points de vue sur l’image que lui reflète la métropole. Ce récit très imagé, nous permet de solliciter tous les sens pour accueillir sa belle poésie. On ressent aussi l’implication sociale, humaine, communautaire, locale et économique de ce jeune auteur, microbrasseur qui vit dans une société soucieuse, nerveuse, désillusionnée, et capitaliste dans lequel il vit, Sébastien Ste-Croix Dubé use d’un côté ironique et humoristique pour soulager le regard lucide des événements que vit son narrateur. Une belle lecture, une bonne histoire qui présente un premier roman intrusif qui se lit très bien et que je vous invite à découvrir. http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2020/04/les-rosemonteries-sebastien-ste-croix-dube-editions-triptyque-groupe-nota-bene-par-martine-levesque.html

Le commentaire de Martine : Dans ces portraits de femmes, l'auteure nous raconte la vie de trois femmes, qui vivent dans la métropole de Montréal. Cristina Montescu met l’accent sur le souvenir, la naissance, l’amour, l’amitié, les désirs, les besoins, etc. Des femmes qui ont des histoires bien différentes, autour de leur féminité, Céline, Ana Maria et Marta que nous raconte Ariana, la narratrice. On met l’accent sur les défis des femmes dans la société moderne, des femmes après la maternité, au cœur de la quarantaine et plus. Ces femmes qui se retrouvent devant les aléas de la vie. Durant ma lecture, je me suis mis en état d’introspection aussi sur ma maternité, ma féminité, mon bonheur. La trame de ce récit est de découvrir si une femme peut vivre au-delà de la maternité... L’auteur fait vraiment le tour du jardin au complet, la maternité sous toutes ses coutures, l’immigration, la violence, le célibat, les traditions, la religion, etc. Elle n’a pas écrit un long roman, mais ce roman choral propose un portrait réaliste et fort de la réalité de la femme dans une société moderne. Je vous recommande ce titre qui mérite d’être lu et pour ma part, que je vais relire. http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2020/04/la-ballade-des-matrices-solitaires-cristina-montescu-hash-ag-editions-par-martine-levesque.html

Ce deuxième volume fait autant dans l'horreur que le premier. Les pièces du casse-tête s'imbriquent tranquillement les unes aux autres, ce qui permet de comprendre mieux le comment du pourquoi. Les personnages sont mystérieux, chacun à leur façon. Tout comme Marianne, je ne suis pas certaine de vouloir faire confiance à Emily. Chapeau à Patrick Isabelle qui sait nous garder en haleine jusqu'à la dernière ligne ! Ce roman est envoûtant et totalement captivant. Il y a des auteurs dont tu n'as même pas besoin de lire le résumé pour lire ou acheter le livre. Tu sais d'avance que ça va être excellent. Patrick Isabelle en fait parti ! https://letempsdlire.blogspot.com/2020/04/anna-caritas-t2-les-damnes.html

Je vais relire «Aux Plexus» de Marjolaine Beauchamp parce que la poésie ne résonne pas toujours de la même façon d'une lecture à l'autre. Marjolaine s'est d'abord fait connaître par le slam comme David Goudreault d'ailleurs. Elle y a remporté quelques prix qu'ils l'ont amené à faire la première partie de la tournée «L’existoire» de Richard Desjardins. À la lecture de ce premier recueil de poésie paru en 2010, on comprend Desjardins. Comment dire, c'est «rough», c'est rugueux, on sent la détresse de la rue, de la pauvreté, de la toxicomanie, des agressions physiques ou psychologiques, les troubles de santé mentale, la fille-mère désemparée... Un extrait soft: MONSIEUR MADAME LES MISSIONNAIRES Pardonnez-moi pour ma misère Je vous promets c'est temporaire Je voudrais bien votre pitié Qui dissout pudeur et fierté Pour du pain dur comme d'la brique Donné par l'épicerie D'une main héroïque De toute façon Y'allaient le jeter Les pauvres aident à récupérer De toute façon c'est jamais frais Dans notre assiette Dans notre manger Dans nos cerveaux Dans nos souliers Porte-étendard d'une pauvreté standard J'avale le B, le S passe mal - Marjolaine Beauchamp

Le commentaire de Lynda : Une lecture légère sans cassage de tête, en plein ce qu'il nous faut pendant cette crise. Une histoire qui offre une bonne distraction, de l'humour, des sourires autant que nous en avons besoin. Les filles Camille, Emilie et Lara sont copines de longue date, et on peut aussi dire que les 3 filles sont aussi différentes l'une de l'autre. Des intérêts particuliers à chacune, des caractères aussi. Mais elles ont une chose bien particulière en commun : le mensonge. Oui, on peut presque dire que ce sont des menteuses professionnelles et compulsives. Elles ont une conception assez originale du mensonge, en fait elles ne mentent pas, elles ne font que changer un peu la vérité, dans le but de l'embellir, à leurs profits bien entendus. Le trio est vraiment spécial et original, et on peut facilement dire qu'elles ne passent jamais inaperçues peu importe où elles passent. Imaginer la scène 3 filles qui débarquent à Montréal, dans un Hummer rose bonbon, je pense qu'on peut le remarquer, et quand on voit descendre les 3 filles, et bien elles ont toute l'attention qu'elles désirent, et elles auront votre attention également c'est certain. C'est à ce moment que chacune d'elles fera les 400 coups. Réussiront-elles à atteindre leurs buts et à obtenir ce qu'elles veulent vraiment... Soit une carrière de chanteuse pour une, un amoureux pour l'autre et la boutique de licornes pour la dernière. Une belle écriture, un beau talent que possède Martine Labonté-Chartrand pour nous amuser, elle sait rendre ses personnages sympathiques et attachantes malgré leurs petits défauts qui au fond sont quand même mignons. Je vous recommande cette lecture qui vous offrira un excellent divertissement et une évasion certaine, toute en humour ! http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2020/04/mechantes-menteuses-martine-labonte-chartrand-les-editeurs-reunis-par-lynda-massicotte.html

Dès la mi-juin 1940, c'est l'exode des Parisiens vers les campagnes : familles bourgeoises et ouvrières, riches banquiers, écrivains, domestiques, chauffeurs, tous quittent leur foyer fuyant l'avancée inexorable de l'armée allemande. Cette première partie intitulée Tempête de juin déploie le contexte dans lequel la seconde partie, Dolce, évoluera. Après la débâcle initiale, ces Parisiens rentreront au bercail dès l'armistice conclu entre l'Allemagne et la France le 22 juin 1940. S'ensuivront alors les jours de l'occupation ennemie dont s'accommoderont les habitants d'un petit bourg non loin de Paris. Irène Némirovsky, assassinée dans les camps d'Auschwitz, n'a pu terminer son roman ni en voir la parution. Contemporaine des événements qu'elle décrit avec acuité, elle use d'une écriture poétique par moments mais sait aussi employer des termes plus durs pour évoquer la bassesse humaine. L'absence d'antisémitisme dans son récit, explique peut-être le fait qu'elle écrivait au plus près de la réalité et de l'instant vécu. Rétrospectivement, ce roman contient toute une charge émotionnelle.

Le commentaire de Lynda :COUP DE COEUR! Je ne sais pas trop comment je qualifierais ce roman, tranches de vie, journal de souvenirs, une chose est certaine, c'est qu'il va vous happer dès le début, dès le départ, on entre dans la tête du narrateur qui nous amène avec lui dans toutes sortes de souvenirs, et chacun de ceux-ci est traité individuellement comme des petites nouvelles. Certaines m'ont touchés plus que d'autres, à plusieurs moments, on sent la détresse de ce petit garçon qui devient ado et puis un homme. Qui passe au travers différentes phases, qui passe également au travers des souvenirs, certains qui sont bons et qui font du bien, d'autres comme la mort de son père, qui sont tragiques, souvenirs tellement émouvants. À travers ses souvenirs, on peut comprendre la place que son père a occupé dans sa vie, la place de sa mère également. On apprend à connaître ces personnes par le biais des narrations de l'auteur. Tout au long des chapitres, ceux-ci représentant un souvenir à part entière, on assemble la vie de l'auteur, on vit par le biais de ses émotions, de ses joies, de ses peines, de la peur, de l'incertitude. Incertitude face à la vie qui s'est arrêté à 43 ans pour cet homme qui était son père, maintenant que lui est rendu à cet âge, c'est le questionnement pour le narrateur, est-ce que la vie s'arrêtera également pour lui. Ce que j'ai ressenti en lisant ce livre, il m'a fait replonger dans mes propres souvenirs, me prouvant que les souvenirs jalonnent notre vie actuelle. Cette lecture m'a fait vivre des émotions, les mots sont justes et représentatif des sentiments de l'auteur. D'ailleurs cet auteur, vous le connaissez comme moi, mais comme réalisateur à la télé, vous le connaissez aussi comme étant le fils de... Gilles Talbot, imprésario de grandes vedettes québécoises, pour Martin Talbot, c'est un premier roman, mais j'espère vraiment une récidive de sa part. Un seul bémol, j'aurais aimé continuer encore et encore ! http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2020/04/trop-plein-martin-talbot-editions-stanke-par-lynda-massicotte.html

Je vais être honnête, l'histoire venait me chercher personnellement. J'ai été touché par les personnages et la résistance dont elles font preuve. Cependant, je dois m'avouer un peu déçue que le livre qui avait comme prémisse de traiter de cette malade terrifiante qu'est l'Alzheimer, en parle très peu. Les symptômes ne sont abordés qu'en surface et leur impact sont assez minimes sur les personnages. J'adore l'écriture d'Isabelle Petit et je le recommanderais assurément! (C'est d'ailleurs déjà fait!) Mais, ce n'est pas un roman qui dépeint la réalité dans son ensemble.