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Terre promise

Par Philippe Arnaud
(1,5)
1 commentaire au sujet de ce livre
Roman abandonné [ Quelque part au milieu entre deux cactus] " Une femme shérif et un n**** au comptoir?!" Peut-t-on voir bien en évidence sur la quatrième de couverture, avec avouons-le, une jolie couverture. Malheureusement, cette promesse ne présente ni la femme libre espérée ni l'afro-caméricain libéré escompté, pour tendre vers ce qui est à mon sens rien de plus qu'un énième "Far West" fantasmé - pas historique - tels que vus dans le cinéma américain des années 50-60, avec la palette de clichés et de stéréotypes qu'on leur connait. Un roman violent, peu crédible et véhiculant d'agaçants stéréotypes. À mon avis, bien sur. On retrouvera une femme shérif , une superbe plante blonde à belle poitrine, qui a flairé le salaud de passage dans la personne du personnage principal, une parodie de "cowboy" aussi sexiste que raciste, avant de le baiser, quelques heures à peine après être arrivé dans la petite ville. Comment peut-on prendre au sérieux un personnage féminin aussi stupide. Je n'ai jamais comprit les hommes qui croient que les femmes sont prêtes à coucher avec un homme dont elle ont mauvaise opinion "juste parce qu'il est sexy et mystérieux". C'est affligeant. On a un "n****" ( Concédons ici des circonstances historiques avérées) qui est barman, Louis, un personnage extraordinairement secondaire pour un héro qui arrive d'entrée de jeu. Rien à voir avec les œuvres à la Underground Railroad ici, on est dans le cliché type du personnage Noir costaud qui a perdu sa femme sur une plantation de coton et l'asservissement dont a été victime, effacé et affable. Loin de moi l'idée de banaliser son état, mais je vous rappelle que des Noirs existaient à pareille époque dans le Nord anti-esclavagiste et le Canada - le gros pays au Nord des States dont aucun Western ne parle jamais en dépit d'une Histoire pourtant très intéressante et en parallèle de la Ruée vers l'Or américaine. J'aimerais bien un Far West Canadien une bonne fois. Bref. On est pas dans un type de personnage intéressant et pertinent, c'est bien triste, surtout qu'on nous le présente sur la 4e de couverture comme un commerçant. Sinon, le hér..non, pas ce mot, franchement ce serait surfait. Beau, jeune, mâle alpha blanc typique, sexuellement attractif, rustre et évidemment pas commode, c'est tellement cliché que s'en est banal. On dirait un personnage de Harlequin War Fest ou l'un des innombrables mâles alpha de romans érotiques actuels. Je n'arrive pas à comprendre ce personnage principal, surtout que ses figures paternelles avaient du sens, surtout pour l'époque. Oui, le second est un propriétaire d'esclave, mais il n'était pas si férocement sexiste et insensible. Je ne comprend pas la psychologie du personnage, Jim Whitefoot de son prénom. Jim "piedblanc", sérieusement? Il est encore moins intéressant que notre barman, qui lui au moins n'est pas un foutu couillon. Parlant de noms, je suis très perplexe devant l'absence de travail autours des autochtones ( qu'on appelaient "Indiens" tout comme on appelait "N****s" les Noirs). Ils sont caricaturaux, ont des noms digne de camp de vacances comme "Renard Agile" ou Aigle Sage"...Mais ça va faire cette manie de mettre un animal et un adjectif et de prétendre que c'est un nom autochtone?! Et ce serait trop demander de le mettre dans la bonne langue? De la bonne Nation? Il existe des dictionnaires numérique sur les premières nations, maintenant, alors pas d'excuses. Et cette histoire de scalp, j'en perd mon latin - enfin, mon français- c'était prévisible: Encore une fois, on semble croire que c'était courant chez les autochtones, mais sans contexte religieux et conflictuel précis, ça n'avait pas de signification. Aussi, c'était certaines nations guerrières ( donc pas la majorité) qui la pratiquaient. La violence est crue et elle est souvent inutile. le "Gros Méchant" de service est bien sur une brute cruelle balafrée amateur de scalps, sans cœur, sanguinaire, un brin timbré, qui commets des horreurs parce qu'il les a apprise. Bah oui, comme dans les films de western en somme. Manquait juste les crachas. Comme ce personnage odieux est dépourvu d'âme - mais dans le sens d'être crédible, pas dans le sens "humain", ça on avait comprit. Je suis contre les antagonistes totalement noir d'âme, parce que c'est manichéen et parce que ça manque totalement de nuances. Or, l'Histoire, elle est nuancée. L'Humain aussi. On a donc un supraMéchant qui tue, viole, casse, détruit, scalp, emmerde tout le monde et bien sur, tous les autres vont faire front commun contre lui. ( Musique de flûte style "avant le duel). Je pense que cette œuvre n'est pas originale, ni Historique, ni pertinente. On ne dénonce pas les comportements odieux des acteurs sociaux de cette époque et pourtant les sujets ne manquent pas. On n'offre pas de personnages nouveaux et psychologiquement crédibles. Il est fort probable que ce roman plaira à ceux qui ne connaissent pas du tout l'Histoire Nord américaine et les films Western tous plus sexistes, machistes et racistes les uns que les autres, en bonne glorification du colon Blanc chrétien américain moyen, et qui y verront un roman d'action. Dernier truc qui m'a irrité: quand le Canadien français ( parce que ça ne s'appelait pas encore un "Québecois") est inclut, soit c'est l'imbécile de service, soit, comme ici, c'est un sale petit pervers. ( Soupir) Pourquoi le si petite nombre de représentants de la Belle Province dans les œuvres françaises ont systématiquement un rôle ingrat? Commentez cette affirmation, s'il vous en prend l'envie. Ce roman me semble un bon exemple de ce qu'est un Western dans l'imagination des européens, mais si certains éléments sont emprunts d'une certaine vérité ( surtout les réalités sociales) , reste que le reste est emprunté au décor du cinéma. Si cela vous intéresse, il y a une série western beaucoup plus intéressante quand il s'agit de malmener les stéréotypes tout en dressant un portrait de cette époque à cet endroit du monde: "Terre sans Dieu", "Godless" en VO, sur Netflix. Pour un roman une femme réellement moderne pour son époque, il y a "Maddie Maud", de Camille Bouchard, aux éditions Québec Amérique. Compte tenu de l'intensité de la violence et du langage parfois injurieux ( ou à caractère discriminatoire) nous avons placé ce roman en Jeune Adulte, 17 ans et +.

Le monde se repliera sur toi

Par Jean-Simon DesRochers
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Jean-Simon DesRochers aime transposer ses personnages dans des espaces-temps et des lieux divers, aux prises avec un quotidien banal. Avec Le monde se repliera sur toi, DesRochers s’ambitionne et déploie son intrigue sur plusieurs continents, sur fond de terrorisme écologique et d’enjeux planétaires. Y dénombrer la foule d’acteurs qui se côtoient ou se frôlent dans ce récit échevelé, s’avère tout bonnement périlleux. Chaque chapitre succinct amène sur la scène de brèves performances d’êtres humains ordinaires qu’une suite d’événements en chaîne fera converger, sur une période de quatre mois, vers un point de bascule. Une idée audacieuse mais qui n’est pas parvenue à me toucher ni à me convaincre. Je continue cependant à suivre cet auteur car j’apprécie son style littéraire et son imagination. Il possède un art de raconter bien spécifique et qu’on ne peut lui dénier. Il faut lire, pour s’en persuader, La canicule des pauvres ou le diptyque Les années noires.

Leo

Par Moto Hagio
(5,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
Manga de chat et Moto Hagio? C'est une combinaison qui ne me venait pas facilement en tête. J'ai lu Le Clan des Poe (vampires), j'explore en ce moment Barbara (SF), et il est clair que Moto Hagio a de multiples talents. Et son récit du petit Léo, inspiré par son propre chat (dont on peut voir la photo et qui ressemble beaucoup au dessin!), est très réussi! Je lis beaucoup de mangas de chat, et celui-ci est unique! Léo est un chat bien spécial, qui parle et qui intègre parfois directement le monde humain. Les gens voient bien que c'est un chat, mais on tente de le traiter comme les autres, ce qui occasionne certains enjeux... Que ce soit lors de sa première journée à l'école, de son travail comme assistant-mangaka, ou des rencontres arrangées pour trouver une fiancée (humaine)! Ce qui crée des situations comiques, mais qui envoient aussi des messages intéressants (je pense aux rencontres arrangées, ou aux exigences de l'école). Quelques aventures sont davantage axées sur la vie d'un chat, par exemple l'histoire de la pluie. Ce mélange entre vie de chat et les chocs avec les habitudes humaines est très amusant. Léo a des attentes disproportionnées (comme lorsqu'il veut devenir une vedette au cinéma), mais c'est ce qui le rend très attachant. On est moins dans le manga de chat adorable que dans la comédie, et c'est rafraichissant! C'est un manga qui pourra plaire autant aux enfants qu'aux plus grands, je le conseille à tout le monde! J'aurais bien pris plus d'histoires du petit Léo!

Para Bellum

Par Marc Ménard
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Nous retrouvons Stan pour ce qui se veut être la suite de Un automne de rouge et de noir. Maintenant en 1937, sa mère a quitté le nid familial et notre protagoniste s'est trouvé un emploi dans une imprimerie. Pourtant, Stan est toujours insatisfait de sa situation. Encore plus quand sa soeur se fait licencier pour avoir été vu dans un rassemblement syndical. Cette mésaventure va lui faire rencontrer Adrien Arcand, chef du parti social chrétien, branche du nazi au Québec. Stan n'attend que son opportunité pour frapper! Un excellent roman entre oeuvre historique et suspense. Encore une fois, j'ai adoré! Je vous conseille le premier de cette série mais Para Bellum se lit aussi bien indépendamment.

Bleu et absolument génial

Par Nadine Brun-Cosme et Sarah Vehla
(3,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
La maison Voce Verso propose un 3e livre pour sa collection "Hissez ho!", ces hybrides entre le roman et l'album. Ce troisième membre aborde l'absence d'un parent et les moyens parfois étonnants des enfants pour y faire face. Appolline est une petite demoiselle de 8 ans, qui voit sa mère partir pour une semaine et demi, pour son travail. Le papa choisit ce moment pour se débarrasser des chaussettes bleues favorites d'Appolline, celles que lui avait données sa maman. Quand elle trouve un fin brin de laine bleu entre ses deux orteils, Appolline se met alors en tête de garder là, comme un petit secret. Durant les prochains jours, c'est également le quotidien ponctués de petits moments pétillants ou un peu plus maussades entre la petite fille et son papa. Quand j'étais monitrice de camp de jour, il m'arrivait quelques fois de me faire dire des choses pour le moins insolites, des constatations ou des idées qui émergeaient de l'imaginaire des jeunes dont j'avais la responsabilité. Moi qui ait souvent le réflexe de chercher la logique derrière tout, je me suis retrouvée plusieurs fois devant rien de logique du tout, mais au fond, j'en ai apprit que dans le monde des enfants, la logique, c'est très relatif. Ça répond à leur vision et comble un besoin qui échappe peut-être à ma compréhension, mais qui doit avoir un sens pour eux. Pourquoi évoquer tout ça? Parce qu'à priori, on peut rester perplexe devant cette jeune fille aux idées farfelues. Mais au fond, peut-être que c'est là la manifestation de son sentiment de manque face au départ e sa mère, une sorte de petit rituel ou une mission secrète, un point de repère peut-être? Après tout, elle les aimait ses chaussettes. Peut-être que c'était des objets un peu fétiches même? ET que ça lui a causé un petit choc de s'en être fait dépossédé aussi vite, à un moment où elle en avait besoin. Les humains me semblent souvent créatif quand vient le temps de gérer leurs émotions ou survivre à des changements, et les enfants, avec leur imagination fertile, ont sans doute des façons encore moins orthodoxes de le faire. Comme tenir à un petit bout de textile entre deux orteils ou l'échanger contre un bonbon quand il se perd dans les tuyaux du bain. Même Appolline semble avoir une opinion en demi-teinte d'elle-même, en disant de plusieurs façon qu'elle a de drôles d'idées et que cela la distingue des autres. Mais quand on y regarde de plus prés, au fond, qu'est-ce que ça change? Si ça lui procure un sentiment de sécurité et détourne son attention de la source de son manque, grand bien lui fasse. Ce qui m'a surtout touché dans le récit est le papa, un peu maladroit, mais bien intentionné malgré de petites rigidités. Je pense que c'est là l'enjeu dans le départ de l'autre parent, c'est pour le parent qui reste de trouver sa routine et ses repères avec l'enfant. Pas de se substituer à l'autre parent, mais de garder son rôle et s'approprier le quotidien. Le petit moment partagé devant le frigo était mignon justement pour ça. Ce n'était pas une habitude de la maman, mais bien un moment spontané avec le papa, un élément atypique et partagé entre fille et père. Donc, il y a de la pertinence et j'aime bien les romans illustrés, mais ce qui m'asticote quelque peu est la question du lectorat. Je ne vois pas trop à quel genre de lecteurs je le confierais. Ce n'est pas le récit le plus intuitif à comprendre et pas le sujet le plus passionnant non plus. Peut-être que ce sera pour un lectorat plus ciblé, comme pour les enfants qui affrontent directement le même enjeu. Et comme j'ai du extrapoler pour cerner les enjeux, qui ne sont pas aisément détectables, je me demande si les jeunes vont comprendre où veut les amener l'autrice? Petit détail qui est aussi mignon: La couleur bleue. Je vois encore trop souvent des personnages féminins coincées avec la couleur rose, alors chaque livre qui fait le contraire fait du bien. En somme, c'est un livre qui m'aura fait cogité un peu, car je n'ai pas tout saisi d'entrée de jeu, qui présente un sujet intéressant, mais dont il va falloir chercher son lectorat, parce que je pense qu'il ne se fera pas adopter facilement. Et la 4e de couverture n'aide pas à savoir quel est le sujet du roman. Pour un lectorat intermédiaire, à partir du 2e cycle primaire, 8-9 ans+

Une détresse contrôlée

Par Marilyse Hamelin
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Le commentaire de Martine : À un certain moment de sa vie, l'auteure Marilyse Hamelin, refait le tour de son jardin passant de son enfance, de son adolescence, elle va revoir ses souvenirs, sonder sa mémoire, refaire le parcours de sa famille, son histoire, ses liens, ses relations pour arriver à tisser entre les différentes significations de la femme qu'elle porte en elle, lui révéler certaines vérités ou secrets pour refaire sa place dans un jardin qu'elle a créé pour elle. L'enfance de Marilyse, est celle d'un enfant issu du divorce des parents donc, elle a connu les allers et retours entre les deux domiciles, sans être vraiment chez elle. De plus, qu'elle voyageait entre l'Abitibi-Témiscamingue et la banlieue sud de Montréal, ce qui signifie des adaptations multiples, écoles, quartiers, voisinage, etc. C'est dans ces moments-là que naissent les sentiments de culpabilité, de convenance et d'appropriation. Son désir de vouloir comprendre la femme qu'elle est maintenant, l'a fait repasser par des périodes plus ardues et d'autres plus sereines. Certains thèmes sont relevés comme la précarité, la pauvreté, la monoparentalité, la violence, l'insécurité, l'interpénétration, ce qui donne un récit intense, puissant et solide. Marilyse Hamelin offre un récit autobiographique avec de la narration avec un accent poétique. C'est une lecture marquante, avec une originalité qui fait partie de la signature de cette auteure. Elle porte un regard sur l'avenir, sur le futur, pour les générations à venir, pour sa descendance qui semble des plus honnêtes et réalistes de la société actuelle et celle en devenir. Une lecture très intéressante, puissante. Un récit profond et sincère du parcours de cette femme de son enfance à aujourd'hui à la porte de la ménopause, un regard franc et clair du chemin de vie qu'elle a fait. Je vous souhaite de lire un récit autobiographique qui permet au lecteur de sentir la plus grande honnêteté et sincérité de l'auteure sur son passé. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/03/une-detresse-controlee-marilyse-hamelin-editions-hamac-productions-somme-toute-par-martine-levesque.html

Dans la nuit, tu te dévoiles

Par Isabelle Jameson et Sylvain Cabot
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Incontournable Album Mars 2024 Il y a un moment déjà que j'attendais un album sur le sujet de la transidentité pour mes lecteurs plus vieux du 2 et 3e cycle primaire, le lectorat intermédiaire. Et c'est une autrice de ma province qui en est l'autrice. Alex est bercé depuis l'enfance par les étoiles, qu'elles se retrouvent dans la comptine que lui chantait sa mère, au plafond de sa chambre et dans les histoires qu'on lui a lues. Quand la puberté a commencé, Alex est passé d'enfant rieur et joyeux à taciturne et mal à l'aise. Il cherche à cacher ses seins qui commencent à pousser derrière de larges kangourous, refuse désormais de porter des robes et se sent mélancolique. Quand il cède sa place à une apinée dans l'autobus de la ville et que celle-ci le remercie en utilisant les mots "grand fille" et "bien gentille", Alex le prend assez mal. Non pas que les mots soient mesquins, mais peu à peu, Alex comprend qu'il n'est pas une fille, mais bien un garçon. Reste maintenant à trouver la façon de le dire à sa famille et espérer que son monde ne va pas éclater. Alex est un enfant transgenre, assigné "fille" à la naissance, mais "garçon" dans son identité. Les changements dans son corps semblent marquer la divergence entre son physique et sa psyché. Il est cependant inquiet de la réaction des autres. Néanmoins, Alex va trouver de la part de sa famille le support et la compréhension dont il a besoin. Loin de le rejeter, la famille accueil son annonce à bras ouverts. Même son de cloche de la part de ses camarades, qui auront certes besoin de temps pour employer les bons pronoms. En somme, l'explosion de son monde qu'il redoutait n'est pas venue. Et c'est ce qu'on souhaite à tous les jeunes qui ont passeront par une transition de genre. Un monde bienveillant et sans jugements. J'aime bien le style graphique, qui s'adapte bien aux lectorats plus vieux. On y retrouve une belle diversité ethnique et corporelle, la palette de couleur est à la fois douce et sobre, avec une dominance des bleus, des oranges et des mauves, qui servent souvent le registre émotionnel du personnage. J'apprécie aussi qu'on ait choisi de mettre autant des comportements que des émotions dans le cheminement d'Alex, car il y a bien sur des deux dans un processus de transition. Ce n'est pas qu'une simple affaire de changer de garde-robe ou de coupe de cheveux, il y a tout un processus interne qui relève de l'identité, de la perception de soi et l'estime de soi. Il importe selon moi de bien cerner cette dimension, qu'on ne voit pas forcément, mais qui existe et dotn il faut savoir prendre acte. C'est une question de respect de l'autre, mais également d'empathie. Bref, un bel album pour "un" bel étoile, qui a trouvé sa façon de briller et qui pourra grandir en accord avec sa vision de soi, dans le corps et l’esprit qui sont les siens. Un album bienveillant et rempli d'espoir, à partager dans les écoles autant que les foyers. Pour un lectorat intermédiaire à partir du 2e cycle primaire, 8-9 ans+

Loujain rêve des tournesols

Par Lina Alhathloul, Uma Mishra-Newbery et Rebecca Green
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Incontournable Album Mars 2024 Le présent album est inspiré d'une femme qui porte le nom de Loujain, une saoudienne arrêtée pour le simple fait d'avoir conduit un véhicule. Les libertés et les droits des femmes continuent d'être bafoués dans certaines régions du monde et des gens continuent de lutter pour une plus grande équité entre les genres. Loujain est une petite fille qui vit dans un monde où il est possible de voler. Néanmoins, Loujain réalise qu'en tant que fille, elle ne pourra jamais voler car c'est interdit aux filles, et ce, en dépit du fait qu'elles peuvent avoir des ailes elles aussi. La jeune fille voudrait tant aller sur les champs de tournesols comme son père le fait régulièrement. Un soir, alors que Loujain est triste que son propre ami, Ali, lui ait rappeler l'interdit qui pèse sur elle, la maman et papa de Loujain ont une conversation. "Si tout le monde a des ailes, pourquoi est-ce seulement les garçons qui peuvent s'en servir? Si tu ne l'encourage pas [ Loujain] qui le fera? Tu dois croire que les choses vont changer. Sinon, elles ne changeront jamais." À partir de ce moment, le papa décide d'honorer la demande se sa fille et lui donne ses premières leçons de vols, en vue d'un jour, gagner les champs de tournesols avec sa fille. Et même si elle fait la une des journaux et s'attire des regards désapprobateurs, Loujain devient un modèle et une inspiration pour les autres petites filles. Être la première a faire quelque chose, être une pionnière, surtout contre un interdit, doit demander un courage à toute épreuve. Cela dit, quand il est en plus porté par le soutient des pairs, proches ou amis, il devient encore plus solide. L'histoire de Loujain est celle de nombreuses filles et femmes réelles, qui voyaient des injustice dans le simple fait d'être nées femmes dans un monde d'hommes conçu pour des hommes. Cette iniquité est d'autant plus insensée qu'elle est profondément disparate entre les pays dans le monde. Tandis que des femmes sont de plus en possessions de leurs droits, d'autres pays connaissent des reculs. Ici, il est question de "voler", ce qui peut incarner pleins de formes de libertés et on constate qu'aucune raison ne vient véritablement expliquer le "pourquoi" les filles n'ont pas le droit de voler. En revanche, j'observe qu'un papa se pose la question et demande même un avis à sa conjointe. J'aime bien qu'on illustre que tous les hommes ne sont pas d'accord avec le clivage de genre, ne serait-ce que par logique ou par justice. Et je veux bien croire qu'il y a des papas qui veulent ce qu'il y a de mieux pour leur fille, leur enfant. C'est donc un bel album sur un thème qui revient souvent, mais qui restera toujours pertinent, car les droits et les libertés des femmes ne seront jamais garantis. Comme le disais Simone de Beauvoir : "Rien n'est jamais définitivement acquis. Il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Votre vie durant, vous devrez rester vigilantes". Du reste, je suis toujours heureuse de trouver des albums qui met en vedette des enfants des pays moins représentés, comme ceux et celles du Moyen-Orient. Vous trouverez de plus amples informations sur Loujain Alhathloul, dont sa photo et son combat, à la fin de l'album, ainsi qu'un mot des autrices. Pour un lectorat préscolaire, 4-5 ans +

Duchess

Par Chris Whitaker et Julie Sibony
(5,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Duchess a peine âgée de 13 ans, adolescente devenue adulte bien avant son heure n’a qu’un but, protéger son petit frère Robin des affres de la vie car leur mère alcoolique a, depuis un sacré bout, abandonné son côté maternelle. Alors, Duchess prend son rôle au sérieux et ne croyant qu’en elle-même pour défendre son frérot. Et laissez-moi vous dire que cette jeune fille ne s’en laissera pas imposer et va devenir de plus en plus effrontée, antisociale, se refusant à toutes attaches amicales croyant que personne ne pourra comprendre. Non; elle en a trop vu et vécu pour se laisser amadouer et va cacher ses propres blessures pour protéger Robin. Ce préambule est loin de rendre justice à la beauté de ce roman. Une histoire qui se découvre doucement, page après page, aux côtés non seulement de notre héroïne, mais aussi en suivant le parcours de personnages, certains douteux, mais majoritairement attachants comme le petit frère, Hal le grand-père ou encore Walk dont la fidélité n’a pas son pareil. J’ai savouré ce bouquin malgré l’attitude parfois très irritante de Duchess qui n’hésite en aucun temps à envoyer promener tout le monde. Dans le fond, la jeune fille cache bien son jeu car, sous ses airs renfrognés, on découvre tranquillement sa sensibilité et son envie d’être comprise et aimée. Une très belle histoire et je n’hésite aucunement à vous en conseiller la lecture. Un récit au suspens intriguant, riche en émotions et fort bien raconté par un auteur que je vais suivre avec intérêt. Bref, une lecture incontournable.

Legendary

Par Stephanie Garber
(5,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
(Attention, il s'agit d'une critique du deuxième tome de la série Caraval. Il est possible d'y trouver des "spoilers" quant à la conclusion du premier livre) Nous suivons cette fois-ci le point de vue de Donatella, la sœur de Scarlett. Les deux jeunes femmes se rendent à une nouvelle édition de Caraval pour tenter de remporter la victoire. Ce coup-ci, c'est la promesse d'un ultime vœux qui est à la clé, et Tella à une bonne idée de ce qu'elle désire obtenir. Pour ce faire, elle devra faire preuve de ruse pour trouver Legend, tout en évitant soigneusement de tenter le sombre destin qui lui pend au nez. J'avais peur de ne pas m'habituer au changement de point de vue, mais je me suis vite attachée à Tella. Encore une fois, la description détaillée du monde de Caraval m'a transportée bien loin de chez moi.

Coup de foudre à l'aveugle

Par Samuel Champagne
(4,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
Tout le monde veut trouver l’amour, c’est fondamental pour l’être humain. Mais quand rien ne semble fonctionner, on se met à douter de sa propre capacité à aimer. Ajouter à ce manquante confiance une sœur un peu intense qui souhaite votre bonheur et vous avez une idée de roman fantastique! Samuel Champagne aborde le sujet de l’amour et de l’introspection et de la confiance en soi d’une manière magnifique. On réalise souvent que ce que l’on veut n’est pas ce que l’on croyait au départ. Mais est-ce possible de le vouloir même si on a jamais cru que c’était possible??? Je ne m’attendais pas à une tournure d’événements de la sorte, mais j’ai adoré! Une magnifique histoire!

Au royaume écomagique T.1 : Les bibittes sont cuites

Par Jean-Pierre Guillet et Lulune
(3,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
Une magnifique lecture jeunesse sur la sensibilisation à la faune et la flore. Ce qui pour nous semble nuisible, demeure important dans le cycle de la vie et fait partie d’un tout. Une histoire comique présentant une jeune princesse intrépide et sensible à à ce qui l’entoure! Une belle histoire parlant de l’environnement aux tous petits!

Comme une famille T.1 : Comme une famille, Vol. 1

Par Kai Asou
(5,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
La prémisse est presque identique à Entre les lignes, une de mes séries manga préférées. Une femme écrivaine voit surgir dans sa vie deux enfants (14 et 5 ans), neveux de son amoureux, qui viennent de perdre leurs parents dans un accident. Et de la même manière que la Makio d'Entre les lignes peut dire sans mal ses quatre vérités aux gens qu'elle côtoie, l'écrivaine Kinaho ne gêne pas non plus! Elles partagent également le fait de ne pas vivre la "vie normale" d'une femme: elles ne sont pas mariées, n'ont pas eu d'enfant, ne gardent pas l'appartement en ordre parfait... Ça me fait un peu rire que les écrivaines soient si inspirantes quand on questionne les normes sociales. Ce n'est pas un hasard, étant donné que les mangakas sont aussi des artistes qui travaillent de la maison et qu'elles ont probablement un type de vie qui ressemble à ce qu'elles dessinent. Personnellement, ma vie d'autrice y ressemble un peu, je dois l'avouer! Quand à mon franc-parler, il faudra demander à mes proches! ;) La série "Comme une famille" a tout de même ses caractéristiques propres, étant donné l'âge du plus petit (5 ans), et le fait que l'amoureux vient vivre avec eux. On est plus proche des multiples enjeux du quotidien (changement d'école, uniformes, exigences pour les bentos, jeux au parc et clique qui se forme...) On est moins dans le deuil des enfants (même si on l'aborde aussi), et davantage dans leur adaptation à leur nouvelle vie imprévue, avec l'amoureux qui en apprend aussi sur la gestion d'une routine! C'est un récit très réaliste. J'ai lu les deux premiers tomes, et déjà, on a abordé plusieurs enjeux sociaux: les mères monoparentales, le conjoint qui ne s'était jamais vraiment impliqué à la maison, la maltraitance, les cliques parentales, la conciliation travail-famille, la pression de performer, les attentes des écoles... Et même le couple homoparental est présent! Tout cela est fait avec beaucoup de naturel, ce qui rend ces quatre personnages très touchants! Et je compatis avec l'écrivaine: moi aussi, j'ai besoin d'un appartement vide pour écrire de façon vraiment efficace... Je comprends ses défis! ;) Définitivement, une excellente série sur la famille et la société du Japon actuel!

Justice meurtrière

Par Raynald Lecavalier
(5,0)
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Le commentaire de Martine : Cette histoire est un phénomène qui nous fait passer par des montagnes russes et qu'il nous est impossible de mettre ce roman de côté afin de réussir un excellent thriller brillamment bien mené et qui nous immerge dans le monde de la criminalité. Le monde des criminels n'est pas de tout repos, tout comme l'histoire que Raynald Lecavalier a écrite. On y retrouve Christian Marceau, le détective audacieux, incorrigible et téméraire, sa femme Lindsay qui est détective, elle aussi, sans oublier leur amie Nelly. Des détenus sont retrouvés morts dans une prison de Rikers Island, à New York, c'est à cet endroit qu'un ancien attorney général est emprisonné, la direction et les autorités pensent que les meurtres seraient reliés à cet homme qui peut avoir des liens avec des terroristes. Est-ce qu'étant un ancien membre du barreau de New York, un ancien avocat attorney oserait programmer une attaque terroriste de l'intérieur en commandant trois assassinats ? Lorsque Christian Marceau prend l'enquête des meurtres commis au sein de ce pénitencier, il a une avance, car il détient des informations qui datent de quelques années du passé. On est entraîné dans un environnement assez austère, une des prisons les plus lugubres, tout en jouissant d'une réputation et d'une célébrité. Elle est une prison des plus connue aux États-Unis, de plus, qu'elle est aussi réputée dans le monde entier, partout, on a déjà entendu parler de cet endroit. Est-ce que ce qui se passe entre les murs de cette prison, ont été orchestrés par l'administration ? Raynald Lecavalier éveille chez le lecteur des interrogations, tout au fil des pages, on devient un enquêteur-lecteur, qui va essayer de résoudre le problème et de trouver les coupables de ces meurtres. Cette intrigue révèle le talent que détient l'auteur pour nous donner des thrillers dignes des bons romans qui font les palmarès pendant plusieurs semaines. L'auteur Raynald Lecavalier a créé un lieu mystérieux, lourd et étouffant où un monde qui y gravite et des personnages assez brutaux, sauvages et cruels. Un univers sombre, ténébreux ou le bien et le mal sont présents et actifs, l'enquête de Christian Marceau devra être concis, direct et loyal afin de faire ressortir la vérité dans un monde de captivité, de réclusion et d'incarcération, enlève l'espoir d'espérer le meilleur. Ce qui demande plus d'effort pour arriver à faire ressortir et démontrer la vérité d'une enquête policière qui est remplie de rebondissements et de péripéties qui viennent appuyer ou nuire à Christian Marceau. Un excellent moment de lecture, je vous recommande les écrits de Raynald Lecavalier qui sont des romans addictifs. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/03/justice-meurtriere-une-autre-enquete-de-christophe-marceau-raynald-lecavalier-editions-de-l-apotheose-via-distribulivre-par-martine-levesque.html

Que notre joie demeure

Par Kevin Lambert
(1,0)
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je suis entré dans ce livre encensé par les bonzes de la littérature dans des grand-messes (qu'on cours) souvent avec mondanité. Le personnage principal possède une ambiguïté chirurgicalement calculée. Je suis arrivé parfois, à m'y attacher. Le roman est savamment écrit plus que narrer et les personnages, les mieux campés sont féminin. Il a tout pour être un ouvrage à thèse mais l'auteur louvoie acrobatiquement pour éviter ce piège. Assez réussit. L'auteur sait donner la parole à des points de vues souvent opposés. Aussi, ces points de vue opposés vivent et se combattent et se conjuguent souvent à l'intérieur d'un même individu. Vous souhaitez entrer dans l'intimité des mégas-riches à visage humain? humain dans toute son hommerie? ce livre vous en donnera à souhait, à coeur joie, avec en prime, une bonne dose de réflexion; en contre-partie, il exigera des ... trésors de patience!

D'aile en aile

Par Angèle Delaunois et Catherine Plante
(4,0)
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Incontournable Documentaire Jeunesse Mars 2024 Mélange de poésie, de documentaire sur les oiseaux et sous la forme d'un abécédaire, le présent ouvrage se veut polyvalent et pertinent. Avec de jolies illustrations et un mélange intéressant entre la délicatesse de la poésie et la pertinence du documentaire, "D'aile en aile" rafraichit la façon de consulter un ouvrage spécialisé. Je précise que les animaux des lettres W, X, Y et Z proposent des animaux autres qu'oiseaux puisque qu'il n'y a pas d'oiseaux dont le nom débutent par ces lettres dans le répertoire des oiseaux du Québec. J'ai vérifié, vous pouvez d'ailleurs consulter ce répertoire sur ce site: https://animauxduquebec.ca/oiseauxduquebec/passereaux/ Je mentionne également la mention spéciale au Harfang des neiges, ce grand hibou blanc popularisé par la saga Harry Potter, qui est l'emblème animalier national québécois, qui est présenté à la fin. Un bel hommage à nos oiseaux de la Belle Province. Pour un lectorat intermédiaire à partir du 2e cycle primaire, 8-9 ans pour la lecture seule, mais les 6-7 ans du premier cycle qui auront envie de s'y intéresser pourront le faire avec l'accompagnement d'un.e Lecteur/Lectrice expérimenté.

Une patte en moins !

Par Irene Frigo
(4,0)
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Incontournable Album Mars 2024 Voici un sympathique petit Sans texte rigolo qui a une structure répétitive. Une chaise jaune, placée quelque part à l'extérieur, n'a que trois pattes. On cherche à lui trouver une potentielle 4e patte, mais aucune ne dure dans le temps. La première est une baguette de pain, qui a tôt fait d'être mangée. S'en suivent toute sorte d'objets et d'animaux ( oui, il y a un chat qui se prend momentanément pour une patte de chaise). Ultimement, c'est une petite plante qui va gentiment croître juste à la bonne place et non seulement devenir une patte fort solide, mais qui va englober la chaise au complet. Comme quoi , dans le doute, demandez à Dame Nature! Après tout, si on a envie de dévorer la baguette ou la pile de livres, que les animaux ne tiennent pas en place et que les objets nous donnent envie de les employer, la Nature est la reine de l'adaptation et notre gage d'avenir. Petite anecdote: En cherchant l'origine du livre, j'ai trouvé sa première édition...en turc! Et dans sa langue natale, l'album s'appelle "La chaise qui cherche ses pattes" ( Bacağını Arayan Sandalye) . C'est tellement plus mignon! De quoi surprendre et amuser les jeunes lecteurs et servir les profs dans leur ateliers d'écriture. Pour un lectorat de la petite enfance, 3-4 ans et plus!

Roman sans rien

Par Antoine Charbonneau-Demers
(4,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
Le « premier livre » pas romancé est juste assez bitch. Le « deuxième livre » romancé est un peu brouillon.

La maîtresse italienne

Par Jean-Marie Rouart
(4,0)
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Malgré ce titre un peu pointu, ce magnifique petit livre nous plonge dans la fameuse période des 300 jours passés par Napoléon, dixit le Grand Proscrit, sur l'île d'Elbe face à la côte toscane. L'académicien Rouart nous dresse un portrait on ne peut plus élégiaque de cet homme fascinant qui s'active à recréer le microcosme de l'Empire sous la surveillance bienveillante du colonel Neil Campbell et des nombreux espions à la solde des vainqueurs. Ceux-ci sont réunis à Vienne pour un congrès destiné au remodelage de L'Europe, suite au départ forcé du généralissime de la Grande Armée. On y retrouve, bien entendu, les personnages incontournables de cette période foisonnante et incertaine tels que l'unique prince de Talleyrand, l'habile diplomate autrichien Metternich et des proches de l'ex et néanmoins futur empereur, le général et roi de Naples Murat, de Madame mère Letitzia Bonaparte, de sa soeur préférée Pauline et de ses proches militaires et hommes lige comme le bon Cipriani, les généraux Marchand et Cambronne, tous occupés à servir avec zèle leur maître, pendant que la valse de la vie, des bals et des fêtes gourmandes et sensuelles a cours avec une frénésie compagne de l'incertitude que traversent ces protagonistes ambitieux et frénétiques. L'écriture de Rouart est élégante, simple, souvent pétrie de phrases courtes et fluides qui donnent une fausse impression de facilité.

La femme et l'ours: roman

Par Philippe Jaenada
(4,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
J’ai souri souvent, j’ai ri silencieusement et je me suis bidonné franchement à plusieurs reprises en lisant ce texte singulier d’un auteur que je découvre pour la première fois. Serge Sabaniego, dit Bix, s’est convaincu depuis plusieurs années de rester à la maison pour écrire mais aussi pour ménager les humeurs de sa femme névrosée et en protéger du même coup son fils. Une sortie anodine au bar du coin, où il côtoie occasionnellement quelques esseulés grands buveurs, le ramène d’un coup du côté aléatoire de l’existence. Suivant le narratif d’une ancienne légende, celle de Jean de l’Ours, notre anti-héros part à la conquête de ses envies tues depuis trop longtemps dans le confort d’un quotidien usé à la corde. Jusqu’à la lie, il boira le calice de ses espérances déçues. « J’avais cru réagir, me propulser énergiquement hors de mes rails pour trouver mieux, alors que ce n’était en réalité qu’une brève mise hors du monde, de mon monde, qu’une fuite stérile et vaine (…) » Quelle verve, quel aplomb! Philippe Jaenada m’a captivée du début à la fin avec cette histoire à l’humour ravageur et qui se termine sur une pointe de fiel et d’amertume.

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Lecture en cours :

L'infini dans un roseau
Catégorie : Littérature
Éditeur : Le Livre de Poche
Collection : Le Livre de poche. Documents
Paru le 3 avril 2023
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