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Les fidèles de Port-Alfred

Par Julie Boulianne
(5,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Le commentaire de Lynda : ♥ Coup de coeur ♥ Un beau coup de cœur pour ce roman de Julie Boulianne, je dois dire qu’il m’a accroché dès le départ, et ce, jusqu’à la dernière page. En principe, c’est l’histoire de Léonie que nous allons suivre, mais pas que, nous allons également suivre les gens autour d’elle, sa famille immédiate d’abord, et puis ses amours, et pour finir les gens autour d’elle une fois installée à Port-Alfred. Mais commençons par le début. Léonie et Adrien sont amoureux, mais l’arrivée d’un jeune homme un peu bourgeois, Camil, vient brouiller les choses. Léonie s’amourache, mais ce n’est pas très long que Camil va la décevoir et la quitter. Léonie revient donc vers Adrien, et d’un commun accord, ils décident de s’exiler à Port Alfred, où ils croient tous les deux qu’ils trouveront le bonheur, du travail et surtout un avenir à leurs enfants. La vie n’est pas facile, mais tout s’enligne pour bien aller. Adrien a un bon emploi à l’usine à papier, les enfants s’ajoutent pour agrandir la famille, bref, ils sont contents de leur décision. Mais un drame survient qui va changer surtout la vie d’Adrien, mais par le fait même celle de Léonie et des enfants. Je ne vous dirai pas ce qui est arrivé, il vous faudra lire ce roman, mais je peux vous dire que Léonie est sûrement une des femmes la plus courageuse que j’ai eu le plaisir de lire dans les sagas familiales. De peine et de misère, le bonheur revient, un autre bébé s’annonce également. Et puis pour achever le tout, Camil, oui le Camil que Léonie a aimé jeune femme, revient dans le décor, et il pourrait bien tout venir gâcher avec son retour. Un secret est dévoilé, et ce secret et bien, il m’a tout simplement pris par surprise, je ne l’ai pas vu venir, par contre je dois vous dire que le secret n’était pas si secret que ça. Je n’en dirai pas plus sur l’histoire. Je peux vous dire que le côté historique est vraiment bien développé. Encore une fois comme dans les romans historiques de l’époque, l’église occupe sa place. Les commères également, et au premier rang Odette, la belle-sœur de Léonie. J’ai aimé l’histoire également de Clarisse, de sa grossesse et du rejet qu’elle vit face à son bébé, que Léonie prendra sous son aile. L’entraide est là également, et surtout pour Adrien. Que vous dire d'Emma, une toute jeune fille de 13 ans, est un fier support pour sa mère. Bon vous aurez compris que j’ai tout aimé de cette lecture, et que j’ai eu de la peine à les quitter. Une belle plume, descriptive, émouvante à souhait à certains moments, triste à d’autres, mais une belle lueur d’espoir que nous offre l’auteure également...Un coup de coeur que je vous invite à lire sans hésitation! https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2023/03/les-fideles-de-port-alfred-julie-boulianne-editions-jcl-par-lynda-massicotte.html

Contes d'Acadie

Par ronald Labelle et Thomas LeBlanc
(5,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Le commentaire de Martine : Ronald Labelle est un spécialiste du folklore acadien, il a décidé de mettre en lumière cinq contes de Thomas Leblanc, une valeur inestimable des textes oubliés qui valaient la peine de les partager. Thomas Leblanc était un journaliste à la voix d'Évangile où il était rédacteur adjoint, il a publié des chroniques sur des chansons du folklore, il a recueilli près de 1000 chansons. Ces contes ne sont pas signés, mais il avait préparé des textes afin de les publier, mais Ronald Labelle a pu en retrouver cinq qui ont été complétés. Mes préférés sont les sorciers de la Côte et la “grande demande” d'Obéline Dorion qui m'ont touché pour différentes raisons, mais surtout qui me rappellent les histoires de la Sagouine. C'est un livre très intéressant, car il permet de faire connaître un auteur de manuscrit et de contes qui sont une richesse pour la nation acadienne et aussi pour tous les lecteurs qui ont le goût de connaître une plume d'un auteur d'histoires traditionnelles. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2023/03/contes-d-acadie-thomas-leblanc-et-ronald-labelle-editions-septentrion-par-martine-levesque.html

Au debut etaient les mecaniciens - editions 2 augmentee

Par Jean-claude Pitra et Marc Brandon
(5,0)
1 personne apprécie ce livre
2 commentaires au sujet de ce livre
Une photo de la couverture de ce récit permettrait de le connaître un peu mieux. Disponible en France sur le net.

Au debut etaient les mecaniciens - editions 2 augmentee

Par Jean-claude Pitra et Marc Brandon
(5,0)
1 personne apprécie ce livre
2 commentaires au sujet de ce livre
Un rappel historique pas si lointain sur des voyages de rêve tant en Afrique qu'au travers du monde, vu depuis un cockpit d'avion.

Le voyage de Pistil

Par Marco Paschetta
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Incontournable BD jeunesse Mars 2023 Cette jolie BD jeunesse italienne, intitulée "Le voyage de Pistil" en version française, présente Pistil, une créature au visage lunaire et au corps similaire à celui d'un bouc qui vit dans une petite forêt, où il aime manger les pommes des arbres environnants. Seulement, un matin, il a les quatre pattes dans l'eau. La rivière est sortie de son lit et a charrié avec elle un petit poisson à la peau dorée, Croissant. Croissant sent au fond e lui qu'il doit gagner la mer, mais il est un peu perdu à travers ses arbres. Il propose à Pistil d'entreprendre un voyage avec lui pour rejoindre l'océan. Les deux animaux vont progressivement devenir amis, faire des rencontres, parfois sympathiques, d'autres dramatiques. À travers leur voyage, c'est également l'occasion de voir comment l'humain a un impact sur la nature. Cette BD a une douceur autant dans son traitement que dans son graphisme. Sur ce premier point, le pari était grand, car même adoucie, la Nature est implacable. On verra un lézard se faire manger par une chouette, un renard manœuvrer pour manger Croissant en employant la manipulation et un étendu d'arbres coupés dont il ne reste que les souches à perte de vue. La Nature a ses lois, la chaine alimentaire qui implique que des animaux mangent d'autres animaux en est une. Pourtant, malgré ses détails, ça reste doux. On se laisse bercé comme sur l'eau, en suivant Pistil et son ami aquatique. Bien sur, la douceur est grandement épaulée par le rendu visuel. Avec des tons pastels vaporeux, des lignes très fines pratiquement invisible et des cases sans pourtour, on a l'impression d'être dans une aquarelle. Les animaux, la géographie et les plantes ont été minimalités dans leur forme et ont des formes géométriques qui rappelle un peu des blocs de bois à assembler. Parfois, les formes sont homogènes, parfois on sent la présence des ombres. Les tons jaunes, magentas, oranges, verts et bleus se côtoient de manière à séparer les décors. Au début, c'est un nuancier mauve-magenta-rose qui est utlisé pour la forêt de Pistil. Les oranges-jaunes prennent ensuite le relais pour la montagne avec monsieur écureuil, puis les verts-jaunes présentent un décor juste après le barrage, ainsi de suite. J'aime bien cette idée, ça permet de mieux cerner la diversité des lieux, comme si nous changions de "tableaux". Aussi, cette explosion de couleurs aquarelles met la Nature en évidence. La composante de la relation de l'homme avec la nature se perçoit à quelques reprises. La présence du barrage est déjà un premier élément. Elle gâche le paysage et a impliqué l’inondation des lieux, monsieur castor en parle aux deux amis. Puis, c'est le paysage de désolation des arbres abattus, qui rend la chouette fragile à l,exposition du soleil et raréfie les lieux possibles pour nicher. Le renard occupe un moulin abandonné par les humains. Néanmoins, dans le dernier "tableau" Croissant et Pistil rencontre un garçon, qui va pêcher Croissant avec un seau. Le garçon devine à la présence de Pistil qu'ils sont amis et le relâche. Un geste simple, dirions-nous, mais dont la portée est immense. Ce garçon est un allier de la nature et la respecte. La libraire jeunesse en moi ne peut s'empêcher d'y voir là l'espoir de la jeunesse elle-même, surtout celle de maintenant, plus sensibilisées que jamais aux enjeux des changement climatiques, du Vivre ensemble naturel et de la fragilité des écosystèmes. Et c'est pour cette même jeunesse que les adultes doivent consentir à plus d'efforts pour cerner ses enjeux. Enfin, l'amitié des deux héros est infiniment touchante. Solidaires, complémentaires, affectueux, ils ont beau être d'espèces différentes, il se seront mutuellement épaulés et auront grandit durant ce voyage. Un message déjà vu certes, mais amené de manière originale et accessible. Une belle trouvaille au rayon des Bd pour le lectorat intermédiaire. Pour un lectorat à partir du second cycle primaire, 8-9 ans. Catégorisation: BD jeunesse Fantasy, littérature jeunesse intermédiaire, second cycle primaire, 8-9 ans Note: 7/10

Ce que peuvent les garçons

Par Aurélie Fontaine et Cécile Hocquet
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Incontournable Documentaire jeunesse Mars 2023 Voici un tout petit livre qui propose des témoignages d'hommes de tous âges ayant un passe-temps, une profession ou un style vestimentaire encore trop souvent associé aux femmes uniquement. Voici les histoires proposées: Ludovic, qui pratique le "mermaiding" ( je propose un terme francisé de "sireinage") avec une queue en silicone et la prestation de spectacles en lien avec la figure mythique du triton/sirein. Romain à pour sa part créé une marque qui s'appelle "Sous les jupes des hommes" et qui propose des jupes pour hommes - très classes d'ailleurs! Franck est un assistant maternel, l'équivalent français de nos éducateur/éducatrices à la petite enfance, en seconde carrière. Bruno est "sage-femme" ( à quand "sage-homme"?) et accompagnent des couples qui attendent un enfant jusqu'à l'accouchement, inclut. Maxime est en congé parental, il a donc épauler sa conjointe dans les taches quotidiennes et son apport est aussi important qu'elle. Gabriel nous parle de ses cheveux longs qu'il adore. Mahdy nous parle de sa passion pour la danse. Il a débuté dans la danse classique, mais fait désormais également du hip hop et du ballet jazz et des claquettes. Oscar pratique la couture et confectionne entre autres choses des costumes. David fait parti d'une groupe de pom-pom boys ( au Québec, on appelle ça des "Cheerleaders" ) qui encouragent une équipe de roller derby ( sport de contact se pratiquant avec des patins à roulettes, sur une piste) féminine. Ensuite, il est question d'éléments culturels, coiffures, maquillage ou vêtements masculins de par le monde: Le "boubou", tunique large ayant des noms variables selon les pays, essentiellement africains et magrébins. Les "derviches tourneurs" turcs, qui ont des robes destinées à tourner et des hauts chapeaux utilisés pour une danse musulmane religieuse. Les autochtones* ( Je pose ici une parenthèse importante: "Indiens d'amérique" est un terme utilisé en Europe, mais qui est inadéquat dans les pays qui ont des premières nations autochtones. "Indien" est un terme erroné employé par les colons français lors de la colonisation du Québec et qui a été utilisé pour les Lois racistes depuis. "Indien d'amérique" ou "amérindiens" sont donc indélicats et portent aussi à confusion, car les seuls "indiens" sont les indiens de l'Inde eux-même. Bref, à proscrire autant que possible) Les autochtones des premières nations d'Amérique du Nord portent les cheveux longs, associé à la sagesse de l'âge. ( *Ne s'applique pas dans toutes les nations) Au japon, les acteurs du théâtre traditionnel kabuki se maquillent le visage ( la plupart des acteurs de théâtre en europe aussi avaient cette particularité, qui accentue les traits). Chaque catégorie propose quelques questions aux personnes mentionnées et implique le regard qu'ils posent sur leur intérêt/profession/préférence. C'est concis, pertinent, intéressant et appuyés illustrations sympathiques. Je retiens que la plupart ont eu des expériences positives, beaucoup moins rabaissée ou moqué qu'on aurait pu le croire - et c'est tant mieux! J'aime beaucoup la formule du petit livre documentaire, très accessible et facile de consultation. Aussi, je me réjouis d'enfin entendre parler du féminisme au masculin. le féminisme concerne autant les hommes que les femmes, car elle implique l'égalité entre les genres. Nous avons tendance à oublier les progrès à réaliser du côté des hommes et je le remarque en librairie jeunesse. J'ai encore des parents frileux sur des choses pourtant nullement avérées, comme la couleur rose, les thème de l'amitié ou même le Drag. On accepte plus facilement les filles qui tendent vers "les trucs traditionnellement masculins" que l'inverse, il me semble. Il importe donc de garder notre vigilance face aux stéréotypes de genre du côté des garçons avec la même acuité que pour ceux des filles. Bref, c'est à lire et à promouvoir! Pour un lectorat à partir du second cycle primaire, 8-9 ans+.

Le créateur de poupées

Par Nina Allan et Bernard Sigaud
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Le commentaire de Lynda : Andrew Garvie est créateur de poupées, victime de brimades et de la méchanceté des autres, il est très solitaire. Son amour pour les poupées date de son enfance, mais à l’époque son père ne voulait pas en entendre parler, jusqu'au jour où il va céder. Andrew nous raconte son histoire, un récit riche, surprenant, touchant et dérangeant à certains moments, lettre après lettre j’ai aimé découvrir la correspondance qu’il va avoir avec Bramber Winters et de ce fait voir de quelle manière cela va influer sur sa vie. Nina Allan nous propose une histoire qu’il m’est impossible de positionner dans une seule catégorie, on est dans du fantastique, du conte, une lecture qui sort des sentiers battus, je viens de passer un bon moment de lecture. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2023/03/le-createur-de-poupees-nina-allan-editions-10/18-via-interforum-canada-par-lynda-massicotte.html

D'ambre et de feu

Par Agnès Domergue et Hélène Canac
(3,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
Cette BD me fait sentir ambivalente. Il y a clairement de l'idée derrière elle, mais certains éléments me turlupine et manquent de clarté. Au début, je me disais que c'était un moindre mal, vu les bonnes idées exploitées, mais en contrepartie, je me dis que si c'est peu clair pour moi, est-ce que cela le sera pour le lectorat visé? Dans un pays d'automne, un roi cupide et haineux fait éliminer des communautés de kitsune, êtres mi-renard mi-humains, au nom d'une idée bien mystérieuse. C'est au nom de cette cupidité et de cette haine que Kitsune, jeune kitsune, perd son village. La déesse Amaterasu, déesse du soleil, lui fait parvenir un morceau d'ambre par ses deux serpents-messagers. La jeune fille ne comprend pas L,importance de cet objet et bien vite, le perds dans le courant d'une rivière. Il est retrouvé entre les mains d'onibis, entités de feu bleues qui proposent de lui restituer moyennant paiement. Ce prix, c'est le coeur pur du petit prince du royaume. La kitsune ayant de la rancoeur envers le roi, qui lui a tout prit, elle se montre d'abord enchantée de cet échange. En réussissant à faire sortir le prince du château et en voyageant avec lui vers les marécages des onibis, la kitsune est appelée à change d'avis. Quand, dans un malheureux concours de circonstance le prince se voit dépossédé de son coeur pur, Kitsune devra faire des choix difficiles pour faire ce qui lui apparait juste. C'est un univers de la haute Fantasy, mais qui comprend des éléments de la culture nippone ( japonaise) comme la déesse Amaterasu, déesse du soleil, les onibis et les kitsune, respectivement des sortes de feu follets bleus d'esprit trépassés et des êtres mi-renard mi-humains. On remarque aussi la touche japonaise dans la structure du château du roi et le kimono de la reine. En revanche, les personnages ont l'air bien plus européens avec leur couleur de cheveux et leur yeux ronds. Cette critique comprend des divulgâches. Dans les éléments qui m'ont semblé moins maitrisés, je remarque le manque de fluidité de certains passages, avec des répliques qui sortent un peu de nul part et moins soutenu par la réaction des personnages. C'est d'ailleurs le second point qui me semble parfois confus: les expressions des personnages sont souvent floues. Kitsune a souvent l'air bougonne, même triste, ce qui rend parfois la lecture de son registre émotionnel compliqué ou incertain. le choix du nom de "Kitsune" qui est une kitsune est un peu rébarbatif parce que c'est très peu original et ça ajoute à la confusion. Aussi, on comprend parfois mal ce que sont les entités en présence, comme les onibis. À un certain moment, Kistune tente de récupérer son ambre et se brûle sur l'un d'eux, mais la case d'après, l'un de onibis lui glisse sous le menton sans la brûler. À un autre moment, les onibis se moquent de Kitsune parce qu'elle avait la chance de sauver autant la renarde que le prince, mais j'ai beau me creuser la tête, je ne vois pas comment. Bref, il y des des soucis de cohérence. Enfin, certains éléments auraient mérités d'être plus clairs, comme la raison du choix de Kitsune à la fin, qui l'oblige à choisir une forme de renard ou d'humaine ou la transformation du pays d'automne en pays d'hiver. J'aurais également aimé comprendre en quoi Kistune est différente des autres kitsune, puisqu'un de ses parents est humain. Je me demande également comment Lily, visiblement capturée de force et violée ( puisqu'elle est enceinte du roi), a pu être considérée comme "simplement partie" par le roi. Un peu de déni ici, monsieur le roi? Dans les choses que j'ai apprécié, il y a le côté "fable écologique", alors que l'humain tente une fois encore de faire soumettre la Nature - sans grand succès. On comprend à la fin que cette haine du roi envers les kitsune, qui a justifié de bruler leurs villages et donc de les décimer, vient du fait d'avoir vu la kitsune qu'il aimait mourir chez eux. Depuis, c'est un véritable génocide. Une logique de con, mais bon, les tyrans sont rarement sains d'esprit. S'ajoute à cette haine cette fâcheuse masculinité toxique qui lui fait tenir des discours suprématistes de gros mâle alpha du genre "je vais t'éduquer pour que tu deviennes un homme. Un homme doit se faire respecter". Comble de chance, Koyo, le petit prince est un enfant tendre, affectueux, sensible et affectionne la Nature. Il semble tenir de sa mère, qui a sensiblement les mêmes traits de personnalité. Elle est effacée et soumise, c'est triste à voir et chaque constat qu'elle émet est rabroué ou moqué par son époux. Ce même époux qui s'est approprié la mère de Kitsune, liLy, comme un objet. le roi est donc une figure très négative, malgré son air gentil et ses couleurs chaleureuses. Je remarque également que le couple royal est opposé sur leur apparence: elle est chaleureuse, mais semble incarner l'hiver, alors que le roi est glacial et semble incarner l'automne. Kitsune elle-même est de tempérament difficile, grognonne, peu sympathique et aux airs marabout. Elle semble guillerette seulement en présence des animaux. Autrement, elle semble peu s'entendre avec les siens et se montre agacée avec la plupart des autres personnages. Un personnage qui se laisse pas aisément attendrir, mais dont le coeur de réchauffe au contact de Koyo. Je ne déplore pas son tempérament, on en a relativement peu encore chez les personnages féminins et à sa décharge, elle en a bavé dans la vie. L'important est de savoir reconnaitre ses torts et oeuvrer à faire mieux ensuite, ce qu'elle va faire. le pardon, la progression de l'identité et le contact avec ses racines sont au coeur de son évolution et se laisse apprivoiser enfin par le petit prince, qui porte en lui des espoirs d'avenir meilleurs, lié à un grand respect pour la Nature et le monde en général. Les décors sont beaux, véritable ode à l'automne et son feuillage rouge vif. La québecoise que je suis reconnais là ses forêts d'automne! Les petits glands animés étaient vraiment mignons, tout comme les onibis d'ailleurs. Je dirais que de manière général, tout est mignon dans cette BD sauf le tempérament de Kitsune et l'attitude macho du roi. le visuel est beau, rondouillard, chaleureux et les arbres sont superbes. Ça respire autant la vie que la magie. Les tons froids mauves et bleus viennent accentuer la présence froide des onibis, mignons certes, mais malveillants. Un contraste que je vois souvent, cela dit. Amaterasu est une superbe déesse dans cette BD, avec ses airs qui me rappelle les divinité africaines. Sa peau noire est un choix très intéressant, qui la rende plus lumineuse de ce fait, parce que le jaune qui l'environne semble plus vif du fait de la présence du noir. Déesse bienveillante, le morceau d'ambre qui a été confié à Kitsune vient d'elle, c'est une larme qui contient l'héritage de la jeune renarde-fille, pleuré par la déesse. Kistune fait donc acte de sagesse quand elle décide d'utiliser cette larme ambrée pour enrayer les onibis. On voit d'ailleurs chaque membre de la communauté de Kitsune sous forme d'âmes, prendre chacun un onibi et les amener "ailleurs". S'affranchir de son passé et confier la suite à ses ancêtres pour trouver la paix me semblent être le symbole de cette scène. Pourquoi "sagesse"? D'abord, parce qu'elle comprend que la vie est précieuse parce qu'elle a une fin. Ensuite, parce qu'elle est prête à faire un sacrifice à son désavantage afin de réparer ses torts envers Koyo, corrompu par sa faute pas les onibis. Ce traitement de la vengeance, de la perversion de l'âme par la rancoeur et du sincère repentir est très poétique et touchant. Utiliser l'ambre qui contient les âmes de ses pairs revient également à laisser aller, à accepter la nouvelle situation et en prendre acte. Kistune aurait pu le garder et rester immortelle, mais en contre-partie, aurait-elle pu en faire le deuil? Serait-elle restée amère et revancharde et ce, éternellement? Possiblement. C'est donc sage aussi dans ce sens là s'en défaire, surtout pour sauver quelqu'un. En outre, cette fin a quelque chose de sain pour le royaume lui-même. Désormais gouverné par la reine ( des neiges) un hiver paisible s,installe et avec le petit prince comme héritier, la nature ne sera plus menacée. J'expliquais plus haut en pas comprendre pourquoi la saison dominante a changé, mais le sens que j'en perçoit est cette notion de "passer à autre chose". Il fait dire également que j'aime cette idée d'hiver tranquille, parce que c'est une saison trop souvent associée à des éléments négatifs comme la cruauté, la mort ou les conditions de vie difficiles. Ici, c'est le contraire, on sent que cet hiver à quelque chose de doux et de bienvenu. Enfin, il y a des références au "petit Prince de Saint-Exupéry. Comme je n'ai pas lu le livre, je ne pourrai sans doute pas faire tous les parallèles, mais je remarque les références d'objets: les roses transparentes de la reine, la présence du renard et du thème de l'apprivoisement et la quête initiatique du petit prince aux cheveux blonds. En outre, à la fin de la BD, madame Domergue y fait référence. Ah, elle fait aussi référence au Yukon et c'est un territoire du Nord canadien, réputé pour ses grands espaces de forêt. J'apprécie les oeuvres destinées à la jeunesse qui s'amusent à ficeler poésie, culture et magie. Il a de quoi extrapoler et réfléchir, sur notre rapport à la nature, sur la masculinité moderne, sur l'importance de l'héritage, sur la capacité à changer, sur l'inanité de la vengeance et la préciosité des liens affectifs et amicaux. C'est également la possibilité de constater que nos différences physiques sont moins importantes que nos valeurs partagées. Enfin, qu'il existe des choses qui ne se possèderont jamais: l'amour, la nature et notre liberté de choisir. le tout visuellement très beau. En revanche, après avoir rédigé tout cela, reste que je ne suis pas convaincue par la clarté de l'Histoire. Il aurait fallut un tome 2 pour entrer tous ses sujets. Il est aussi vrai que la filiation de Kitsune est un peu de trop. C'était d'ailleurs une excuse assez minable de la part de roi de détruire des vies parce qu'il a perdu son objet préféré, Lily , la mère de Lily, alors le voir changer d'avis parce qu'il a découvert que Kitsune est sa fille, est quelque peu incohérente. Sur la question du lectorat, je suis mitigée aussi, finalement. Je me demande ce que les 8-9 ans vont en comprendre malgré tous ces éléments flous et cette cohérence déficitaire. Dans le doute, je monte donc d'un cran vers les 10-12 ans. Bref, je ne sais pas quoi en penser, parce qu'il me semble y avoir autant de points intéressants que d'éléments boiteux ou trop condensés sans bien définir les thèmes et répondre aux questions. Pour un lectorat du troisième cycle primaire, 10-12 ans.

Es-tu un monstre?

Par Guilherme Karsten
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Un petit monstre cherche un ami avec qui terrifier les gens. Votre enfant est-il celui qu'il cherche? Un livre fort sympathique qui intègre l'enfant à l'histoire en lui posant plusieurs questions. Testé et approuvé (à de nombreuses reprises!) par Félix, 3 ans!

La ligue des pas si champions T.1: Basile

Par Jocelyn Boisvert
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
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Il aura fallut attendre un petit moment avant d'enfin recevoir des exemplaires du premier tome pour achever ce livre et ça valait la peine! C'est le récit très sympathique et touchant d'un jeune homme de 11 ans qui subit une amputation. Basile Beauchamps quitte Saint-Isidore pour Montréal, passant de la campagne à la ville. Sa mère s'est trouvée un travail de rêve dans un musé et ce sera l'opportunité pour Basile de parfaire son talent pour le piano dans une école spécialisée en musique. Les choses prennent une tournure inattendue quand Basile se fait pousser sur une route par un voleur amateur, et se fait rouler sur le bras droit. le jeune homme de onze ans perd donc l'avant-bras et la mains. Effondré, Basile perd tout intérêt pour la musique et même pour à peu près tout, au grand désarrois de ses parents, qui se sentent impuissants. Deux semaines d'isolement plus tard, Basile remarque devant chez lui un Golden Retriever morose...qui a trois pattes! Encouragé par le maitre d'Achille, ledit chien, Basile commence à l'amener au parc pour se balader. Ils y feront la connaissance d'Enzo, Aïssa et plus tard, Miguel. Amateurs de soccer (Football pour nos amis européens), les quatre pré-ados deviendront amis. Derrière leur intérêt commun, ils se découvriront aussi des enjeux sur lesquels ils se montrent solidaires. C'est un histoire aussi amusante que touchante, qui m'aura arraché autant des rires que des soupirs compatissants. Basile est le premier personnage que je croise a vivre une amputation dès le début du livre et dont on va voir le cycle du deuil ( le premier personnage amputé revient au roman ado "Félicratie"). Comble de malchance, Basile est pianiste virtuose et deux mains sont généralement requises pour exécuter les mélodies. Ce sera intéressant de voir comment il va s'en sortir avec une mains, parce que ça reste sans doute possible. Dans ce premier tome, Basile est au début de son deuil. Colère, désespoir, sentiment d'injustice, la garçon en voit de toutes les couleurs et fait même des rêves au sujet de sa mains. Ce qu'il a besoin, surtout, c'est de temps et d'écoute. L'arrivé d'Achille vient changer la donne. Non seulement est-il un exemple sans équivoque que vivre avec un membre en moins est possible - en atteste ses qualités au soccer malgré ses trois pattes - Achille est aussi un facteur de résilience. Sa présence, son écoute et sa grande empathie font de lui un excellent confident et une présence réconfortante. On ne le dira jamais assez: Les animaux sont des partenaires de guérison et des intervenants à leur façon. La zoothérapie sert toute sorte de groupes de nos jours, des militaires traumatisés aux enfants anxieux, des aînés isolés aux épileptiques qui ont besoin de faire détecter leurs crises. L'arrivé des trois autres membres de leur groupe aussi est un facteur de résilience pour Basile. D'abord, il y a eu Enzo et Aïssa, qui ont l'habitude de jouer au soccer dans ce parc contre toute sorte de jeunes, plus vieux ou plus jeunes. La culture du sport de rue est bien réelle et dans nombre de pays, je remarque que le soccer est même culturel, dans les rues. Il faut dire que c'est un sport accessible qui ne requiert qu'un terrain et un ballon. Ça me faisait plaisir aussi de retrouver ces jeunes qui sortent dehors pour jouer, autrement qu'avec des écrans. Leur enthousiasme est contagieux. Enzo est un petit bonhomme trapu et pas bien grand qui a l'humour un peu noir et sarcastique, mais qui a bon fond. Il gère mal sa colère, bien souvent, mais je remarque que cette colère sert aussi à s'indigner devant la discrimination. Il s'est d'ailleurs lié à Aïssa après l'avoir défendue contre des enfants qui se moquait de sa couleur de peau, foncée comme le café. En outre, Enzo est l'un de ses jeunes qui enchainent les familles d'accueil, parce que "ses parents sont hors d'usage" et ont du être "renvoyé à l'usine pour être réparés". En clair, ses parents ne sont pas disponibles pour prendre soin de lui. Aïssa est une excellente joueuse de soccer et a une famille recomposée hétéroclite. Ils sont six dans un appartement 4 et demi ( le nombre de pièces). Il semble y régnait une vrai joie. J'ai hâte d'en savoir plus sur cette représentante féminine. Miguel arrivera plus tard. Hispanophone, vivant avec sa maman qui a des soucis de santé, Miguel vieillit plus vite que les autres parce qu'il a des préoccupations d'adulte. Miguel a un don avec le ballon blanc à pentagones noirs, dont il se sert pour ramasser de quoi appuyer financièrement sa maman en se produisant dans la rue avec son ballon. C'est ainsi que Basile fait sa rencontre. Miguel vit dans une situation de pauvreté extrême, mais il a une joie de vivre elle aussi contagieuse. C'est la technologie qui permet d'échanger avec lui, mais Basile commence à parler espagnol et je suis sure que Miguel va améliorer son français grâce à son nouveau réseau d'amis francophones. Mention aussi à Achille, un chien très empathique comme le sont souvent les Golden Retriever, partenaire de soccer comme de conversations pour Basile, ainsi que Clémentine, qui cherche à épauler Basile, après voir constater son grand talent. On n'a pas besoin d'avoir été soi-même victime du mauvais sort pour être capable de compassion envers ceux et celles qui vivent des situations difficiles, Clémentine nous l'illustre bien. On l'aura comprit, les personnages ont tous des béquilles dans leur vie, certains sur le plan social, d'autre économiques et d'autres d'ordre du handicap physique. Il sera donc question de solidarité face à l'adversité, mais aussi de se compléter dans leur adversité. Malgré leur enjeu respectif, les personnages se mobilisent les uns pour les autres et en cela, ils sont formidables. Le deuil est bien présenté dans ce roman. Déni, colère, désespoir, acceptation, compromis, les divers éléments du cycle du deuil sont présents et fluctuent selon les jours. Basile pense avoir perdu sa passion en perdant son bras droit ( son bras dominant), c'est donc d'autant plus pénible pour lui. La situation familiale s'en trouve perturbée, par ailleurs. Basile en était rendu à penser que ses parents allaient se séparer, comme bon nombre de couples d'aujourd'hui. L'histoire en elle même est simple: C'est celle d'un garçon qui perd son bras et se découvre une nouvelle passion à travers de nouveaux amis. Cela dit, il y a pleins de thèmes pertinents, les représentations sont très intéressantes pour les personnages, avec leur diversité ethnique, leur modernité et leurs qualités interpersonnelles. Attention, divulgâche! C'est un roman bien écrit, drôle et étonnamment profond, sur une situation de handicap encore trop peu présente dans la littérature jeunesse et des enjeux sociaux eux aussi peu exploités. le roman s'achève sur la formation d'une équipe de bras-cassés ( oh le jeu de mot!) avec un nom un peu infantilisant ( Les Montgolfières ( "En un mot ou en deux mots?-Enzo) ou selon la perceptive d'Enzo, de circonstance, qui vont devoir jouer contre une équipe clairement avantagée et dans laquelle se trouve le voleur qui a poussé Basile dans la rue et provoqué son accident...Cet aspect de clivage dans le sport est bien réel et les raisons sont autant sociales que financières. À mettre autant dans les mains des amateur et amatrices de sports que des Lecteurs et Lectrices qui apprécie les histoires d'amitié et d'enjeux sociaux. À voir! Pour un lectorat du second cycle primaire, 8-9 ans+.

Père fictif

Par Joe Ollmann
(5,0)
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1 commentaire au sujet de ce livre
Excellente bande dessinée, teintée d’humour noir et de sarcasme, qui expose une relation père-fils qui est très différente du portrait peint dans les médias. L’histoire d’un fils qui vivra peut-être toujours dans l’ombre de son père. Sublime récit de la première à dernière page! Également pour tous les amateurs de l’histoire de la BD nord-américaine!

Charleston Sud

Par Pat Conroy
(5,0)
2 personnes apprécient ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Une autre saga remarquable. Le souffle romanesque de Pat Conroy est impressionnant tant par l'ampleur et l'enchevêtrement fluide des histoires personnelles que par la richesse psychologique des personnages et la mise en scène historique. La construction où tous les éléments des drames sont présentés au début lors d'une seule journée est géniale. On retrouve les thèmes de prédilection de l’auteur: la fraternité, la maladie mentale, l’amour, ses racines en Caroline du Sud, sans oublier le baseball. S’y ajoute le racisme, la religion catholique, la beauté aveuglante des femmes et surtout la force des amitiés d’enfance lorsque la vie bouscule avec cruauté. Mais c'est surtout la tendresse des liens entre les personnages qui est la trame de ce roman où l'humour suinte pour que l'horreur disparaisse. Inoubliable.

Le Bonhomme Sept Heures

Par Yvan Godbout
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Lecture 2 - 2023 Auteur: Yvan Godbout Titre: Le Bonhomme Sept Heures Pages : 221 Les Contes interdits Lecture 2 - 2023 Ce n’est pas se à quoi on s’en attend… plus profond, nous ne sommes pas dans l’horreur dégueux ou pervert. La perversité, on l’atteint dans les actions que l’humain posent sans réfléchir… La rage… elle nous fait utiliser des mots, nous fait poser des gestes… Le tout devant nos enfants que l’ont croit sans conséquences. Yvan ton roman est venu me faire réfléchir d’une manière que je m’y attendais pas. Tu m’avais dit qu’il serait pas comme les autres et je l’ai lu sans me faire d’attente. Je suis aucunement déçue. Même si ce roman est différent, ta plume est parfaite… comme toujours, les mots utilisés, l’histoire et les personnages semblent tellement près du réel, que ça pourraient nous faire penser à des gens qu’on connaît. Laurie, j’adore ce personnage. L’intelligence des enfants m’impressionne toujours. Que dire du bonhomme sept heures, Nahh je vais rien dire, je vous laisse le découvrir! Petit point de marque… j’adore l’insertion de petits « insides» que l’on voit passer au fur et à mesure de la lecture! Qu’ils soient en lien avec d’autres romans ou la réalité… Ils sont un délice à lire! Merci pour ce superbe roman, je vous le conseille vous devez lire ce trésor!!

Mon père ne m'a jamais dit pourquoi il était mort

Par Anne Fleischman
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Un livre surprenant, le meilleur de cette auteure (et j’ai aimé les autres). J’ai commencé à le lire le jeudi soir et je n’ai pas fait toutes mes tâches qui m’attendaient pendant la fin de semaine puisque j’y retournais dès que j’avais une minute. Je voulais savoir la fin mais j’ai aussi apprécié le style. J’ai pris le temps de relire quelques fois certaines descriptions et j’ai l’impression de connaître les personnages personnellement. N’attendez pas les vacances, c’est un livre qui pourra vous aider à passer à travers la grisaille du printemps. Une histoire d'amitié qui se développe entre 2 hommes, avec pudeur, intérêt et respect mutuel. Il y a bien sûr une histoire de meurtre à élucider mais la relation est au centre de ce mystère. Brigitte Lavoie

Le commerce des Allongés

Par Alain Mabanckou
(3,0)
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Le commentaire de Lynda : Le récit que je viens de découvrir est celui de Liwa Ekimakingaï, le jeune homme, élevé par sa grand-mère, est employé comme cuisinier à l'hôtel Victory Palace de Pointe-Noire. Il va nous raconter les dernières heures de sa vie, on le découvre qui assiste à sa propre veillée funèbre et à son enterrement. Aussitôt enseveli, il ressort de sa tombe. Pour se venger ? Alain Mabanckou nous propose un roman d’une grande originalité, qui m’a permis d'en apprendre beaucoup sur certaines pratiques, il a une plume acéré, très agréable à lire. J’ai eu quelques difficultés à rentrer dans cette histoire, il m’a fallu plusieurs chapitres pour trouver mes marques, mais une fois chose faire ma lecture est devenue très agréable. Liwa Ekimakingaï est un personnage auquel on s’attache, le destin tragique de cet homme ne peut que nous toucher, ce roman est une belle découverte, je me promets de relire cet auteur. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2023/03/le-commerce-des-allonges-alain-mabanckou-editions-seuil-via-interforum-canada-par-lynda-massicotte.html

SoBo

Par Jean Charbonneau
(4,0)
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Fresque de South Baltimore en 2007; plus précisément de Randolph Street, où viennent d’emménager Joseph, traducteur montréalais, et sa femme Olivia, travaillant à Johns-Hopkins, mais où habitent aussi leur voisine Barb, a.k.a Crack Lady, Floyd, maniaque d’espionnage et de voyeurisme, sa femme Clarisse et leur fils Roland, paraplégique à cause de la guerre en Afghanistan, Antoine, un adolescent mulâtre qui doit s’occuper de sa famille contre son gré, et plusieurs autres visages qui forment ce quartier. Un peu comme Les chroniques de San Francisco de Maupin ou Rue de la Sardine de Steinbeck mais avec plus de violence et de délits, ce récit à plusieurs voix peint un portrait plutôt sombre de ce quartier de nos voisins du Sud. Remarquablement écrit et empreint d’humour noir, l’auteur jette un regard sur ce qu’est le rêve américain de la fin des années 2000.

Encore

Par Marie Darsigny
(4,5)
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TW : pression de la perfection, toxicomanie, dépendance Un récit autobiographique touchant, entrecoupé de bribes d’essais, de liens avec d’autres autrices ayant connu la toxicomanie et la dépendance à l’alcool. On y lit l’histoire d’une petite fille parfaite, ayant une pression sans nom sur ses frêles épaules. Une pression qui vient surtout d’elle, qui l’écrase. Une petite de 15 ans qui commence à consommer, qui veut plaire aux autres et qui consomme pour éviter de sentir. Qui est manipulée, qui veut oublier… Un récit différent et un regard frais sur la guérison, sur l’abstinence. Pas de rock bottom, pas de vie où on s’arrête pour « smell the flowers » à jeun non plus. Je recommande a toutes celles qui vivent avec la pression d’être parfaite et qui ce sont tournées vers une façon d’écraser leurs émotions, d’oublier les traumas et les montagnes russes d’émotions qui viennent avec le fait de vivre sans consommer.

Coeur & la Bouteille (Le)

Par oliver Jeffers
(5,0)
1 personne apprécie ce livre
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Un magnifique album pour aborder le deuil chez les plus grands. Les images sont percutantes et poétiques, nous laissent une émotion difficile dans la gorge. En arrivant à nommer nos peurs, à nous rendre compte que même les émotions les plus difficiles, les plus insensées et les plus terrifiantes méritent d’être vécues en gardant notre cœur d’enfant, ouvert à toutes les merveilles du monde… Un coup de cœur assuré! J’ai hâte qu’il soit réédité. C’est un album touchant, difficile, mais nécessaire.

Némésis ou les sortilèges de la raison

Par François Duguay
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Je suis en train de le lire et pour le moment je le savoure. Excellent et bien ecrit.

La maison de mon père

Par Akos Verboczy
(5,0)
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B
BG
La Maison de mon père, c'est l'itinéraire de voyage spontané d'un narrateur qui retourne "chez lui" en Hongrie à peu près deux décennies après avoir quitté son pays natal pour s'installer au Québec, laissant la plupart des membres de sa famille derrière. Je dis "chez lui" avec des guillemets parce que bien sûr quand on émigre on change, et ceux qui restent changent aussi. Est-on vraiment encore chez soi, sommes-nous devenu touriste, ou plutôt fantôme dans le décor transformé de notre jeunesse... ou un peu des trois? Le naratteur retrouve amis d'enfance, tantes, cousins, une ancienne flamme et les spectres de ses ancêtres. Surtout peut-être, il se confronte à sa vie d'héritier d'un père déchu et à sa propre vie sans héritier qui lui est propre. Techniquement, c'est un roman, oeuvre de fiction, mais plusieurs y verront des parallèles avec la vie réelle de l'auteur qui a par ailleurs publié l'essai Rhapsodie québécoise en 2016, sur son parcours d'enfant de la loi 101. C'est bien écrit, souvent drôle, souvent touchant, parfois les deux à la fois. On sent que le narrateur est du type à avoir été le clown de la classe par moments mais, devenu adulte, se laisse davantage conquérir par la nostalgie, qui est souvent une belle émotion. L'auteur tisse l'histoire des Juifs Hongrois et quelques bribes utiles sur la Hongrie en général dans le tissu de la vie de son héros mais il s'agit avant tout d'un récit décliné à la première personne. Une belle lecture que je recommanderais à tous mes ami.e.s, peut-être surtout à ceux qui ont vécu une rupture biographique, car ils s'y reconnaîtront.

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Lecture en cours :

Personnages secondaires
Par Jeanne Dompierre
Éditeur Québec Amérique
Collection La Shop
Paru le 20 février 2023
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